Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Odysseus.

    Cet été, relire L’Odyssée, d’Homère.
    Sur le bureau, plusieurs éditions donc plusieurs traducteurs.

    La préférée, celle de Philippe Jaccottet dont les pages se détachent à force d’avoir été lues et relues depuis tant d’années.

    « O Muse, conte-moi l’aventure de l’Inventif :
    celui qui pilla Troie, qui pendant des années erra,
    voyant beaucoup de villes, découvrant beaucoup d’usages,
    souffrant beaucoup d’angoisses dans son âme sur la mer
    pour défense sa vie et le retour de ses marins
    sans en pouvoir pourtant sauver un seul, quoi qu’il en eût :
    par leur propre fureur ils furent perdus en effet,
    ces enfants qui touchèrent aux troupeaux d’un dieu d’En haut,
    le Soleil qui leur prit le bonheur du retour… »


    Celle de Leconte de l’Isle à laquelle on n’a jamais accroché :
    « Dis-moi, Muse, cet homme subtil qui erra si longtemps, après qu’il eût renversé la citadelle sacrée de Troie. »

    Celle de Victor Bérard, on n’eût longtemps que celle-ci :
    « C’est l’Homme aux mille tours, Muse, qu’il faut me dire, celui qui tant erra quand, de Troade, il eut pillé la ville sainte, Celui qui visita les cités de tant d’hommes et connut leur esprit, Celui qui, sur les mers, passa par tant d’angoisse, en luttant pour survivre et ramener ses gens. »

    Celle d’Emmanuel Lascoux, la toute nouvelle avec laquelle il faut faire connaissance :
    « Muse, dis-moi l’homme aux détours, l’homme aux ruses qui connu
    Tant d’errance, à peine achevé le saccage de Troie, la cité sainte :
    tous les gens dont il vit les villes, et dont il sonda les pensées ! »


  • La question du lundi. Le soleil des fleurs.


    Le mois de juin se termine et ici, dans ce Sud merveilleux, les fleurs sont partout. Dans les jardins, dans les villes, dans la colline et sur les étals somptueux des fleuristes. Partout des roses, des agapanthes, des genêts, des coquelicots, des ipomées, des plumbagos, des bougainvillées, des soleils…
    Justement, en parlant de soleils, on voit parfois des bouquets de fleurs dont on sait qu’ils sont nés sous d’autres soleils, ou plutôt sans soleil, et très loin…
    On entend dire, à propos des légumes et des fruits, qu’il est préférable de les consommer local et de saison. Mais le dit-on assez pour les fleurs dont la quasi-totalité de celles achetées en France sont importées ?

    D’où la question du lundi : Si vous achetez des fleurs, les achetez-vous sinon local du moins de saison ?