Des mots qui aident à vivre, c’est le titre d’un livre du si regretté Charles Juliet qui aimait, lui aussi, recopier des phrases qui devenaient ainsi des citations.
Lire dans le journal ces mots d’un poème de Guillaume Apollinaire,
« Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores »
fait du bien, tout comme le souvenir qui se ravive de connaître ces mots-là, tout comme la possibilité d’aller chercher dans le rayon poésie « Le Guetteur mélancolique », livre lu, relu, jauni par le temps, annoté, tout comme de l’ouvrir presque tout de suite à la bonne page.
Oui, la poésie aide à vivre. Les mots aident à vivre. Ils sont de toute éternité.
Voici tout le poème (1) :
Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores
Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins
Méprisons l’immuable comme la pierre ou l’or
Sources qui tariront Que je trempe mes mains
En l’onde heureuse
(1) Apollinaire, Le Guetteur mélancolique, NRF Poésie/Gallimard, 1970, p. 33