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guillaume apollinaire

  • Des mots qui aident à vivre.


    Des mots qui aident à vivre, c’est le titre d’un livre du si regretté Charles Juliet qui aimait, lui aussi, recopier des phrases qui devenaient ainsi des citations.
    Lire dans le journal ces mots d’un poème de Guillaume Apollinaire,

    « Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores »
    fait du bien, tout comme le souvenir qui se ravive de connaître ces mots-là, tout comme la possibilité d’aller chercher dans le rayon poésie « Le Guetteur mélancolique », livre lu, relu, jauni par le temps, annoté, tout comme de l’ouvrir presque tout de suite à la bonne page.
    Oui, la poésie aide à vivre. Les mots aident à vivre. Ils sont de toute éternité.

    Voici tout le poème (1) :
    Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores
    Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins
    Méprisons l’immuable comme la pierre ou l’or
    Sources qui tariront Que je trempe mes mains
    En l’onde heureuse




    (1) Apollinaire, Le Guetteur mélancolique, NRF Poésie/Gallimard, 1970, p. 33

  • Moisson du 30 janvier 2021.

    Voir les premiers amandiers en fleurs.
    Faire de la soupe (persil, potimarron, pomme de terre).

    Feuilleter un beau livre d’art sur Poussin, emprunté à la médiathèque.

    Discuter un bon moment avec une amie sur la vie, sur la mort, sur la peur, sur la joie. Puis se quitter parce que l’heure tourne mais savoir que la conversation reprendra juste là où elle s’est arrêtée la prochaine fois qu’on se verra.

    Ecouter, sur France Culture, François Sureau parler de sa vie avec Guillaume Apollinaire. Relire alors ce poème magnifique, ce jour justement où c’est la date anniversaire de quelqu’un qu’on a perdu :

    L’adieu
    J’ai cueilli ce brin de bruyère
    L’automne est morte souviens-t-en
    Nous ne nous verrons plus sur terre
    Odeur du temps brin de bruyère
    Et souviens-toi que je t’attends

    Marcher le long de la mer, rentrer à la maison, écrire plusieurs pages.