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  • Prendre appui sur ceux qui sont forts.

    Sur l’instant, ne rien pouvoir dire. S’affaisser sur le fauteuil. Etre sidérée – comme beaucoup.
    Constater la barbarie.
    Rester comme ça un long moment.
    Puis, revient en mémoire un bonheur du jour qu’on avait écrit il y a déjà six ans :

    13 août 2010. Irène Némirovsky.
    Etre assise là où Irène Némirovsky elle-même s’est assise il y a plus de soixante-dix ans, et être sûre que la barbarie, si elle est plus forte sur l’instant, ne gagne jamais à l’aune de l’éternité : tout à côté, là, un jeune homme allongé sur sa serviette de plage, lit avidement Suite française.


    Alors, on se remet debout.
    On appelle de toute son âme ceux qui sont forts et sur lesquels on prendra appui.
    Et on ressort le drapeau bleu blanc rouge qu’on avait plié il y a quelques mois.

  • Haricots verts.

    Dès potron minet, décider d’équeuter les haricots verts pour les faire cuire de bonne heure : ils seront froids pour la salade de midi, avec des tomates, des cébettes et des oeufs durs.
    Sur la toile cirée, étaler des feuilles de journal et poser le bon kilo d’haricots verts.
    Equeuter et poser les haricots verts coupés en deux dans la bassine.
    Au fur et à mesure, lire les titres des articles et, parfois, pousser un peu tout ça pour lire un plus long passage car, finalement, on n’avait pas tout lu de ce journal. Ça ralentit le travail, certes, mais tant pis.