Belle saison : Qu’elle est belle, cette saison pendant laquelle
on équeute les haricots verts pour préparer une belle salade haricots verts, pommes de terre, oignons frais, œufs durs ;
on ramène du jardin voisin tout en en dégustant quelques feuilles, un gros bouquet de basilic qu’on met dans un vase tellement c’est beau et que ça sent bon
on ramasse sec le linge étendu le matin même
on remet constamment sur la tête des enfants le bob en coton rose ou jaune ou blanc, c’est selon
on respire sous les pins le parfum de la chaleur.
Doisneau : Magnifique exposition Doisneau à la Villa Tamaris, pleine de tendresse et d’humanité : « Le monde que j’essayais de montrer était un monde où je me serais senti bien, où les gens seraient aimables, où je trouverais la tendresse que je souhaite recevoir. Mes photos étaient comme une preuve que ce monde peut exister. »
équeuter les haricots verts
-
Belle saison, Doisneau à la Villa Tamaris
-
Aussitôt que la vie, marcher, haricots verts.
Aussitôt que la vie, mon dernier livre : un extrait choisi avec soin et traduit en espagnol sur le beau blog Espaces Instants. Merci !
Marcher, justement : Vraiment très tôt, marcher le long de la mer que nulle clarté n’a encore réveillée. Pas après pas, contemplation de l’aube qui point et tire vers le haut puis vers ailleurs tout ce qui était de la nuit. C’est le signal pour les cigales, les mouettes et les oiseaux.
Haricots verts : Le « clac » du haricot vert qu’on équeute et qu’on coupe avant de le mettre dans la passoire. Cela a toujours fait le même son, le haricot vert qu’on équeute et qu’on coupe, autour des tables recouvertes d’une toile cirée parfois, avec celles et ceux dont on se souvient encore, il y avait aussi peut-être une feuille de journal bien étalée qu’on avait ainsi l’occasion de lire, du moins les gros titres, et c’est arrivé qu’un enfant soit là et demande c’est quoi ce mot et on le lui a dit et il a répété puis s’en est allé courir dehors. Au moment du repas, la salade d’haricots verts, pommes de terres, oignons rouges et œufs a un parfum qu’il semble que nul mot ne puisse présenter.