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  • La porte ouverte.

    Par un matin tout ensoleillé, le coup est rude et on est sidéré. Les jambes flageolent et on s'assied.
    Mais on ne crie pas. On n’hurle pas au loup. On n’appelle pas à l’exclusion de qui que ce soit. On ne juge pas les uns ou les autres car on n’est pas le siège d’un tribunal.
    On se souvient qu’on a des rêves tellement grands qu’on ne peut les perdre de vue : la paix, la justice, la tolérance, la fraternité, la liberté.
    On se rappelle ses choix de vie, même si ce n’est pas toujours facile : on l’a expérimenté soi-même : l’amour est plus fort que la mort.
    Puis, on retrouve ses forces et on continue son chemin, dans la simplicité et l’ordinaire. On va chercher le courrier au bout de la cour et on revient, en laissant comme toujours la porte ouverte derrière soi.

  • Un été avec Virginia : Mrs Dalloway. 1/4

    « Mrs Dalloway dit qu’elle irait acheter les fleurs elle-même ».

    Comment se fait-il qu’on n’ait jamais oublié cette première phrase ? On ne l’a pourtant jamais relu. D’où jaillit-elle, cette familiarité qui se poursuit de page en page ?
    Beaucoup de fleurs.
    Marcher dans la ville.
    S’affairer. Elle s’affaire beaucoup, Mrs Dalloway – cela lui évite de trop penser. Elle est si raisonnable, semble-t-il.
    Croiser des gens. Ils ont leur vie.
    Revoir des gens. Des gens qui se retrouvent après tant d’années et se donnent des nouvelles, avides de savoir si, oui ou non, ils peuvent s’estimer heureux de ne pas avoir trop raté leur vie.

    Poursuivons notre lecture.