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  • Porteurs de vie.


    Eh bien voilà, aujourd’hui, c’est Noël !

    On aime bien cette fête, n’est-ce pas ? Le sapin, les cadeaux, le réveillon, etc.

    Très joyeux Noël à tous ceux qui feront la fête en famille, entourés de la chaleur des ceux qui leur sont si chers. Il faut profiter de ces instants même si parfois, il y a des couacs – à quoi cela sert-il de faire la fine bouche ? Un beau jour, les enfants seront grands et loin, untel (une belle-mère, un beau-frère, …) ne sera plus là et il ne sera plus nécessaire d’aller échanger son cadeau qui ne lui plaît pas, etc.

    Très joyeux Noël à tous ceux qui ne feront pas la fête parce que la vie en a décidé autrement et que le cœur n’y est pas. Ils sont seuls et souvent même leurs plus proches voisins ne connaissent pas leur nom. Ils sont loin des leurs et peut-être même n’ont-ils plus de « leurs » ; ils sont dans la rue ou à l’hôpital ou sous les bombes ou trop vieux ; invisibles.

    Très joyeux Noël à tous ceux qui détestent Noël et n’ont qu’une hâte, que cette période dont ils perçoivent bien le clinquant et l’artifice se termine. Mon cœur bat pour eux ce jour et il battra ce soir : qu’au-delà des blessures, un baume consolateur les apaise et leur permette de comprendre qu’en leurs mains et en leur cœur, ils sont porteurs de vie.




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  • Etre un solstice d’été.


    Aujourd’hui, la durée du jour sera la plus courte de l’année et la durée de la nuit la plus longue : c’est le solstice d’hiver.
    J’ai longtemps vécu des solstices d’hiver. Chaque jour était un solstice d’hiver. J’étais dans la nuit. J’étais une nuit. Mon regard ne pouvait se poser sur quelque chose de beau, mes mains ne pouvaient toucher quelque chose de doux, mes oreilles ne pouvaient écouter quelque chose d’harmonieux. Tout autour de moi, il n’y avait aucun air à respirer, aucune eau pour se désaltérer, aucune lueur pour s’éclairer. C’était la réalité de ma vie.
    Oui. Mais… En moi ? Qu’est-ce qu’il y avait en moi ?
    Car, intuitivement, je sentais la lumière en moi. Fugace. A peine une lueur, certes. Mais Lumière. De celle qu’on ne peut éteindre.
    Je me suis inclinée de l’autre côté de la nuit jusqu’à lui tourner le dos.
    J’ai soufflé sur ce qui avait été flammes vives et se mourait pour que je ne porte que la nuit : il y a de la chaleur dans les braises...
    Un filet d’air, très court tout d’abord, puis un peu plus long, puis encore plus long.
    Souffler : respirer.
    Désormais, les nuits, qui existent bien, n’ont plus de prise sur les jours.
    Je suis un solstice d’été.
    Bon solstice à chacun !