Peut-être que le plus important, c’est d’aimer. C’est certainement cela qui rend heureux. Ce n’est pas parce qu’on est heureux qu’on aime, c’est parce qu’on aime qu’on est heureux.
Et aimer, c’est tout aimer : quelqu’un, bien sûr (et ça, c’est Le grand amour), mais aussi aimer les êtres vivants qui sont là – et les aimer, c’est éviter d’être entraîné dans leurs éventuels chaos -, aimer faire la cuisine, aimer ranger sa maison, aimer regarder les fleurs ou les arbres ou le ciel, aimer rajouter une fleur de badiane si ravissante dans les pommes en train de cuire, aimer commencer à préparer la couronne de l’Avent parce que c’est vraiment chouette de pouvoir en faire une. Etc.
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Forêt.
La forêt.
Lieu incomparable où chacun peut aller puiser de l’énergie, car il y en a à foison.
Don. Ofrande. Cadeau.
Vers La Ripelle, marcher, marcher, marcher dans la forêt ; emprunter des sentes pierreuses qui montent et qui descendent, ou des sentiers dont la terre est souple sous les pas.
Croiser des pistachiers jaune soleil, des arbousiers aux fruits d’un beau rouge amarante, des myrtes brillantes, du fragon, des oliviers bien sûr, des lentisques égayés de leurs petites baies d'un autre rouge que celui des arbouses, plus clair, et de hautes tiges de romarin fleuri.
Il fait silence sauf quand le pas ripe sur une pierre qui s’en va rouler un peu plus loin.
Au retour à la maison, porter sur soi le parfum des bois humides de l’automne.
Et en soi.