Traverser le village de bonne heure.
Sur le port, s’arrêter pour discuter avec la fleuriste et décider d’avoir de belles roses aujourd’hui.
Tout à côté, au kiosque, prendre le journal.
Le bouquet de roses et le journal sur le bras, aller à la pâtisserie de la Fontaine ; éviter les galettes des rois et choisir des petits gâteaux. Ressortir avec un joli paquet vert clair qu’on tient du bout des doigts.
Traverser la place, longer le quai, regarder les pointus, rejoindre le marché pour acheter de quoi faire un beau saladier de mâche pour midi.
Remonter par le petit chemin et remarquer, en passant, que les mimosas vont bientôt fleurir.

S’asseoir sur les rochers pour regarder la mer.
Laisser son regard se perdre dans le ciel.
Très haut, deux avions invisibles signent leur passage de deux traits blancs, nets, qui deviennent des sillons vaporeux dans le champ de l’azur puis d’élégantes ombelles ajourées et si vaporeuses qu’elles s’effacent bientôt, laissant l'espace libre à d’autres rencontres.