Passer l’après-midi sur la plage ; papoter ; se tremper les pieds ; ramasser des cailloux avec une petite fille pour qui on a fait un gâteau au chocolat qu’elle déguste au goûter.
Ecouter avec ravissement l’émission de Philippe Cassard, Portrait de famille, au cours de laquelle on découvre un pianiste, Christian Blackshaw. Jusque-là, on pensait que c’était uniquement quand Clara Haskil le jouait que Mozart se réincarnait.
Poster le courrier : des enveloppes jaunes, ou bleues, ou blanches, c’est selon.
Accueillir un petit chaton venu directement de l’Ecole du chat.
Recevoir une gentille lettre d’un éditeur accusant réception du manuscrit qu’on lui a envoyé. C’est déjà ça.
Commencer une couverture pour bébé en variant les points : point de godron, point de riz, point de sable, point de losange à jours, point turc, point de jours en œillets.
Prendre le temps de lire enfin Petit traité de philosophie naturelle, de Kathleen Dean Moore.
S’émerveiller que des belles-de-nuit qu’on n’a pas plantées poussent au pied du chèvrefeuille. On se souvient vaguement d’avoir jeté ici et là des graines récoltées à la fin de l’été.
Fixer les tiges de l’ipomée qui, après avoir été taillée, repousse à vue d’œil.
Rester à la maison un dimanche, alors qu’il pleut à verse dehors ; préparer un petit repas, servir un bon café, rester tranquille.
MOISSONNER / Moisson - Page 225
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Moisson.
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Moisson.
Simplifier encore un peu plus le quotidien car tant de choses seront désormais inutiles.
Se sentir suffisamment en forme pour participer à nouveau au repas du partage, une fois par mois.
Faire le marché à Sanremo : des courgettes fleuries, des asperges sauvages, des blettes, du fromage, de la charcuterie, de la focaccia, sans oublier des croissants pour qu’au petit-déjeuner du lendemain à la maison on soit encore un petit peu en Italie.
Beurrer les tartines de quelqu’un.
Visiter les jardins Hanbury au printemps. Dire bonjour aux arbres qu’on croise sur les sentiers qui montent ou descendent, c’est selon. En enlacer plusieurs. Un jeune homme qui passait par là reste un instant à observer, puis, lui aussi, vient contre un arbre et, avant de fermer les yeux la joue tout contre le tronc, sourit.
Recevoir une amie chère à la maison et parler parler parler toute l’après-midi de la vie, des livres, de l’écriture.
Lire avec délices La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.
Sortir les fauteuils de jardin qu’on vient de repeindre en gris et leur mettre leurs nouvelles toiles blanches. Immédiatement, la petite minette de la maison s’installe confortablement au soleil pour faire une grande toilette.
Ecouter Les tendres plaintes de Rameau après que quelqu’un ait parlé avec enthousiasme d’un roman du même nom écrit par Yôko Ogawa.