Elles sont trois. Une blanche, une rose, une bleue. Ce matin au lever, la pièce embaume. Dans l’après-midi d’hier, elles se sont totalement épanouies. Leurs petits clochetons donnent l’impression de regarder tout autour avec un grand étonnement. Quelle chance, n’est-ce pas, de pouvoir passer un moment de l’hiver avec des jacinthes installées dans les vases en verre qui leur sont dédiés, encore tapies dans leur bulbe et qu’on regarde grandir et éclore tranquillement. Elles organisent le silence et scandent les jours et les nuits.
On pourrait aller en reprendre à la gentille fleuriste et en apporter à des gens qu’on aime bien pour qu’ils prennent plaisir aussi à sentir ce doux parfum.

Le matin, prendre parmi l’étal d’un des fleuristes du cours Lafayette un premier bouquet de pivoines pour quelqu’un qu’on espère bien pouvoir rencontrer aujourd’hui peut-être.
Et le soir même, longer la corniche de Tamaris pour le lui apporter. Roulées dans un papier journal, les pivoines en boutons sont promesses de fleurs douces et délicates, légèrement rosées.
C’était bien ce qu’il fallait.