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peinture

  • Le tableau vert.

    Au milieu du grand pré ensoleillé, au-delà des fleurs printanières et des hautes herbes, un monsieur peint debout devant son chevalet un tableau représentant ce même pré vert et fleuri, bordé de grands arbres. On a l’impression que l’herbe du pré a été posée en un large aplat sur la grande toile. C’est le même vert.
    De l’autre côté du muret sur lequel on s’appuie, on regarde.
    Puis, on le hèle pour lui dire
    bonjour !
    c’est beau de vous voir peindre !
    merci !
    Se retournant, il sourit.
    Posant son long pinceau contre les quelques autres qu’il tient de la même main que sa palette, il soulève son chapeau.
    On lui sourit.
    On soulève son chapeau.
    Puis on poursuit la promenade en gardant gravé pour un moment éternel l’image de ce tableau vivant d’un peintre debout devant son chevalet dans un beau pré vert, ensoleillé et fleuri peignant ce même pré vert, ensoleillé et fleuri.

  • Le Concert.


    Retourner encore une fois au Musée Picasso d’Antibes admirer Le Concert, de Nicolas de Staël.
    S’asseoir face au tableau, et regarder ce rouge tellement dilaté et se demander encore si, tel un grand rideau, il s’ouvre sur un souvenir ou s’il se ferme car il est temps de clôturer cette étape-là.
    Puis aller voir les petits croquis préparatoires, les tout-petits croquis, sur des feuilles pliées en quatre, au crayon gris, que le peintre a tracé au moment où il écoutait un vrai concert ; et ressentir cette émotion intense face à une œuvre, unique et magistrale portée par un homme comme une femme porte un enfant.