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andrei makhine

  • La question du lundi : avoir besoin de si peu.

    Après avoir fini le dernier roman d’Andrei Makhine, L’archipel d’une autre vie, laisser courir ses doigts sur le globe terrestre vers l’Extrême-Orient Russe, là où le héros du livre va vivre et dit : « Je n’aurais jamais cru que l’homme avait besoin de si peu ».
    Posons-nous la question à nous-même aujourd’hui lundi : finalement, de quoi avons-nous besoin ? quel est notre "si peu" ?

  • Moisson.

    Debout en plein milieu de la pièce, écouter la pluie tomber fortement sur le nouveau toit qui « durera bien plus longtemps que nous », a dit le maçon.
    Faire une visite à la gentille doctoresse blonde qui dit : « c’est très bien. »
    Recevoir un appel de la Médiathèque : le dernier livre d’Andréi Makhine qu’on a réservé quelques jours plus tôt est rentré, on peut venir le chercher.
    Prendre un thé au Sport, sur le port de Sanary, et lire la belle longue lettre reçue le matin.
    Mettre toutes les plantes dehors, par terre sur la terrasse, bien blotties les unes contre les autres, pour qu’elles s’abreuvent de la pluie et se nettoient de toute la poussière.
    Marcher sur le nouveau plancher du bureau agrandi de plusieurs mètres carrés.
    Faire la première soupe de l’automne : pommes de terre, courge, poireaux.
    Dévorer un livre de Boris Cyrulnik, Je me souviens, et apprendre qu’il est né à Bordeaux – comme Maman, tiens….
    Ecrire. Y prendre un tel plaisir qu’une fois le texte de cette nouvelle terminé, en commencer une autre.