Chaque matin, regarder l’ipomée qui se déploie en tous sens. S’occuper des lianes qui poussent à vue d’œil et les fixer contre la canisse, ou les enrouler autour du fer forgé de la pergola, voire, les pousser vers le toit de l’appentis.
Passer une belle soirée barbecue avec des amis. Papoter et rire jusque tard dans la nuit.
Trouver enfin à qui donner les énormes kits de pansements post-opératoires qui restent.
Au marché, refaire provision de verveine.
Terminer L’œuvre au noir, de Marguerite Yourcenar et commencer Comme l’eau qui coule.
Ressortir de la bibliothèque La Vagabonde, de Colette, dont un passage est cité dans un livre sur les carnets et griffonnis de Marguerite Yourcenar et en faire un projet de lecture pour un long soir solitaire.
Faire goûter et apprécier une tarte aux herbes, en l’occurrence persil, ciboulette et laitue. Apprendre que les Grecs cuisinent une tourte assez semblable, mais avec de la pâte qui recouvre les herbes et la feta. On essaiera comme ça une prochaine fois.
Apercevoir les premières graines de Belles-de-Nuit.
Marauder deux figues et se régaler.
Pouvoir expliquer à la gentille guichetière de la Poste qui sont Lucie et Raymond Aubrac représentés sur le timbre qu’on vient d’acheter. Elle l’a demandé car on a préféré ce timbre-là parmi les autres présentés en disant : « Ah oui ! Lucie et Raymond Aubrac, plutôt. »
Respirer le parfum des pins dans la chaleur de l’après-midi sur un sentier dans la forêt.
carnets et grifonnis
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Moisson.