Prendre le temps de ranger la maison.
Prendre le temps d’aller marcher le long de la plage de Bonnegrâce, dans le mistral du matin, et en regardant les surfeurs qui s’amusent dans les vagues.
Prendre le temps d’aller à la pâtisserie de la Fontaine choisir une belle galette des rois et du pain de mie pour les croque-monsieur du dimanche soir.
Prendre le temps de s’arrêter sur le petit pont au dessus de la Reppe pour regarder gabians et poissons se jeter sur le pain que leur lance un petit enfant joyeux.
Prendre le temps de déguster un succulent pot-au-feu.
Prendre le temps d’appeler des vieilles cousines pour leur donner des nouvelles.
Prendre le temps d’écrire une lettre à un petit-cousin dans la peine.
Prendre le temps de tricoter une écharpe tout en regardant la télévision.
Prendre le temps de rester près de quelqu’un qui ne peut pas bouger.
Prendre le temps de parler de liberté, d’égalité, de fraternité, de partage, et d’écouter quelques chansons parmi lesquelles Les Loups, de Serge Reggiani
Les loups ououh! ououououh!
Les loups ont envahi Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups ont envahi Paris
Cessez de rire, charmante Elvire
Les loups ont envahi Paris.
Attirés par l´odeur du sang
Il en vint des mille et des cents
Faire carouss´, liesse et bombance
Dans ce foutu pays de France
Jusqu´à c´que les hommes aient retrouvé
L´amour et la fraternité.... alors
Les loups ououh! ououououh!
Les loups sont sortis de Paris
Soit par Issy, soit par Ivry
Les loups sont sortis de Paris
Tu peux sourire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris
J´aime ton rire, charmante Elvire
Les loups sont sortis de Paris...
La tendresse, de Bourvil
Quand la vie impitoyable
Vous tombe dessus
On n´est plus qu´un pauvre diable
Broyé et déçu
Alors sans la tendresse
D´un cœur qui nous soutient
Non, non, non, non
On n´irait pas plus loin
et Ma France, de Jean Ferrat :
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson, ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche, ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et don't vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre, ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille, ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe, ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs, ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain, ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles, ma France.
la tendresse
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Un week end où on prend son temps (6) : Cet air de liberté au-delà des frontières.