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les loups

  • Un week end où on prend son temps (6) : Cet air de liberté au-delà des frontières.

    Prendre le temps de ranger la maison.
    Prendre le temps d’aller marcher le long de la plage de Bonnegrâce, dans le mistral du matin, et en regardant les surfeurs qui s’amusent dans les vagues.
    Prendre le temps d’aller à la pâtisserie de la Fontaine choisir une belle galette des rois et du pain de mie pour les croque-monsieur du dimanche soir.
    Prendre le temps de s’arrêter sur le petit pont au dessus de la Reppe pour regarder gabians et poissons se jeter sur le pain que leur lance un petit enfant joyeux.
    Prendre le temps de déguster un succulent pot-au-feu.
    Prendre le temps d’appeler des vieilles cousines pour leur donner des nouvelles.
    Prendre le temps d’écrire une lettre à un petit-cousin dans la peine.
    Prendre le temps de tricoter une écharpe tout en regardant la télévision.
    Prendre le temps de rester près de quelqu’un qui ne peut pas bouger.
    Prendre le temps de parler de liberté, d’égalité, de fraternité, de partage, et d’écouter quelques chansons parmi lesquelles Les Loups, de Serge Reggiani

    Les loups ououh! ououououh!
    Les loups ont envahi Paris
    Soit par Issy, soit par Ivry
    Les loups ont envahi Paris
    Cessez de rire, charmante Elvire
    Les loups ont envahi Paris.

    Attirés par l´odeur du sang
    Il en vint des mille et des cents
    Faire carouss´, liesse et bombance
    Dans ce foutu pays de France
    Jusqu´à c´que les hommes aient retrouvé
    L´amour et la fraternité.... alors

    Les loups ououh! ououououh!
    Les loups sont sortis de Paris
    Soit par Issy, soit par Ivry
    Les loups sont sortis de Paris
    Tu peux sourire, charmante Elvire
    Les loups sont sortis de Paris
    J´aime ton rire, charmante Elvire
    Les loups sont sortis de Paris...


    La tendresse, de Bourvil

    Quand la vie impitoyable
    Vous tombe dessus
    On n´est plus qu´un pauvre diable
    Broyé et déçu
    Alors sans la tendresse
    D´un cœur qui nous soutient
    Non, non, non, non
    On n´irait pas plus loin


    et Ma France, de Jean Ferrat :

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
    Je n'en finirais pas d'écrire ta chanson, ma France

    Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
    Quelque chose dans l'air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche, ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
    Et don't vous usurpez aujourd'hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre, ma France

    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille, ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
    Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu'il est temps que le malheur succombe, ma France

    Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l'histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs, ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstinée de ce temps quotidien
    Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
    A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain, ma France

    Qu'elle monte des mines descende des collines
    Celle qui chante en moi la belle la rebelle
    Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
    Celle de trente-six à soixante-huit chandelles, ma France.