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MOISSONNER / Un week end où on prend son temps

  • Avant la fête c’est déjà la fête

    Pour faire honneur aux convives du dimanche,
    faire la cuisine avec joie (risotto au parmesan et aux pointes d’asperges – osso bucco – salade verte – panna cotta avec des myrtilles et des framboises fraîches)
    et préparer une jolie table (nappe brodée main de la grand-tante E. sur laquelle on redonne un coup de fer une fois étendue sur la table, les serviettes assorties, les verres à pieds qu’on ressort de la vitrine et qu’on essuie avec application, les couverts argentés qu’on relave avant de les poser sur la table car on s’en sert très rarement et ce serait mieux de les donner, une décoration fleurie près de chaque assiette),
    bien ranger la maison
    et on n’oubliera pas de tapoter tous les coussins.
    Oui, avant la fête, c’est déjà la fête !

  • Dimanche après-midi.


    C’est dimanche après-midi.
    La maison est tranquille.
    Les chats dorment.
    Le café est servi et de temps en temps une petite cuillère tinte sur la porcelaine.
    On papote.
    La flèche du baromètre va vers l’incertain.
    C’est vrai, le temps est incertain partout dans le monde.
    De l’autre côté de la fenêtre, la pluie cingle les vitres et le vent tente de faire claquer les volets mais on ne le sait que trop bien qu’il aime faire cela et c’est pourquoi le matin même les volets ont été solidement attachés à leurs arrêts.
    Hier, en marchant du côté de la Treille, des freesias blancs se sont annoncés par leur parfum incomparable avant même d’être vus en contrebas du chemin.
    On dit que leur parfum est capiteux.
    C’est un joli mot, capiteux.
    Les fleurs ont été laissées où elles étaient car cela aurait été trop dommage d’abîmer ce beau spectacle.
    Mais on en parle à ce moment du café et c’est comme si elles étaient là, éclairant la pièce que la pluie assombrit, la parfumant aussi dès la prononciation du mot capiteux.
    Les tulipes orange offertes hier entendent-elles quand on parle de ces fleurs sauvages qu’on a trouvées si prodigieuses ? Qu’en pensent-elles, alors ?