Entre Le Beausset et Le Castellet, les vignes occupent le paysage doucement vallonné.
Là, les vignes sont encore vertes.
Là encore, le jaune point le long de quelques ceps.
Dans la parcelle juste à côté, l’automne affiche ses plus belles teintes : le jaune a viré à l’incarnat puis à ce rouge érable et transparent.
C’est beau.
On s’arrête sur un chemin où on fait quelques pas et on regarde encore un peu.
le castellet
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Les couleurs de la vigne en automne.
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Ce qui dure si peu mais qui est éternel.
Ils et elles sont là chaque année. Ils, les arbres fruitiers. Elles, leurs fleurs miraculeuses, blanches ou roses, c’est selon. Ils et elles parsèment le chemin qu’on prend, quel que soit ce chemin, à chaque printemps. Hommage à ce mois de février d’il y a si longtemps quand, dans un terrain en restanque s’étirant jusqu’à la mer, un amandier avait offert sa blancheur au regard et avait décidé qu’il était bon de vivre ici. Dans quelques temps, ils et elles ne seront plus là, du moins on ne les verra plus ; resteront les ciels changeants, la mer changeante, le vent toujours, les pins et les oliviers, les pierres sèches. Mais ils ou elles, on sait qu’éternellement ils reviendront : près de La Cadière, ou au pied du Castellet, ou vers la chapelle Ste Trinide, ou vers le Lançon, ou sur les flancs du Faron, ou dans les collines de Tamaris, on ira sur un chemin couper une branche, une petite, fleurie rose ou blanche avec encore quelques boutons pour la ramener tel un trésor fabuleux dans la maison du vent.