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le souci de la terre

  • « Ouvert le ciel à la lumière d’été », nouvelle note de lecture sur « Ma vie était un fusil chargé »

    « Ouvert le ciel à la lumière d’été » : Aller dans la colline cueillir du thym en fleurs et du romarin, également fleuri. Au retour, bien tout étaler sur une grande feuille de papier sur la table et laisser sécher quelques jours avant de mettre ce précieux mélange dans la boîte en métal qui lui est dédiée depuis des années. La première tisane de thym-romarin, cuvée 2024, est bue un soir tranquille, en lisant Virgile :

    « Etre attentif à l’amandier dans les bois épais quand, couvert de fleurs, il ploie ses ramures parfumées/Si les fruits sont nombreux, les blés suivront » (1)
    « … quand un soleil d’or a repoussé l’hiver sous la terre, et ouvert le ciel à la lumière d’été, aussitôt les abeilles parcourent bois et forêts, et moissonnent les fleurs pourpres, effleurent, légères, la surface des rivières » (2)


    Ma vie était un fusil chargé : Nouvelle note de lecture sur le blog Petites Graines ! Merci beaucoup pour ce partage !


    (1) Virgile, Le souci de la terre, nouvelles traduction des Géorgiques par Frédéric Boyer, NRF Gallimard, 2019, Livre I, p. 71
    (2) Id, Livre IV, p. 211

  • Commencer ou poursuivre.

    La vigne vierge commence à bien s’étaler sur le mur blanc et à enrouler le porche.
    Elle connaît intimement le cours du temps : elle a pris ses couleurs d’automne, ce rouge de la vigne à nul autre pareil. Quand on regarde ses feuilles de très près, on peut suivre du regard les nervures boursouflées de cette sève qui, préservée dans un ailleurs hivernal, fécondera les prochains bourgeons.
    Les plantes ont un élan vital ; puisons à leur force.
    Elles suivent leur chemin et deviennent ce qui leur est offert d’être ; par moments elles ploient sous le vent ou sous le gel ou sous la pluie ; par moments elles sont à terre ; par moments elles disparaissent ; par moments, elles renaissent.
    Les belles-de-nuit ne sont-elles pas en train de disperser à tout va leurs graines en leur confiant les teintes qu’elles auront à déployer l’été prochain ou l'été suivant s'il leur faut plus de temps ?
    « C’est ici mon chant qui commence (1)», disait Virgile.
    Chaque jour, commencer la suite d’un chant.




    (1) Virgile : Le souci de la terre, nouvelle traduction des Géorgiques par Frédéric Boyer, Ed. Gallimard, 2019