Au détour d’un chemin, remarquer que la bourrache est en fleurs
Fines étoiles merveilleusement bleues
Du bout des doigts, on les redresse pour les regarder bien en face
On en prend une qu’on met dans le petit carnet
Une autre qu’on mange
Et on regarde
Comment qualifier ce bleu là
Ce n’est pas celui des myosotis, ni des lupins, ni de l’ancolie, ni même de la jacinthe
Peut-être s’approche-t-il de celui de la gentiane ou de la nigelle de Damas
Ou alors celui des muscaris
Voire, du delphinium
Bleu indigo, bleu Klein, peut-être, bleu saphir
Et est-ce que ce ne serait pas le bleu du lapis lazuli
Bleu bourrache ? Il y a un bleu bourrache ?
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Relire d’anciens Bonheurs du jour. Pluie de fleurs.
21 mars 2010. Pluie de fleurs.
Sur le chemin du retour du café, le matin, attirer vers soi une branche de pommier en fleurs qui dépasse d’un jardin. Comment résister à l’envie d’y voir de plus près ? Des mots reviennent, un peu lointains : pistil, étamine, stigmate, pédoncule, sépale…. Mais on est plus proche du souvenir du parfum de la pomme en devenir et du velouté du pétale sur les lèvres.
En bougeant, la branche et celles qui sont tout près, font pleuvoir tous les pétales qui s’éparpillent en un doux et léger tourbillon.
Tenter d’en attraper quelques uns au vol, pour les manger tout crus.
Les autres s’arrêtent sur les épaules où on les laisse, le temps que le balancement des pas les entraîne vers un ailleurs.
D’autres encore, mais on ne s’en rendra compte qu’après, se sont sagement posés sur le sommet du crâne.