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  • C'est dimanche.

    C’est dimanche.
    Prendre le petit déjeuner sur la terrasse qu’on a bien nettoyée la veille pour enlever tout le pollen et qu’on a bien rangée.
    Sur la table en teck, tout juste huilée, hier aussi, pour que le bois se nourrisse et retrouve une belle teinte, un bouquet de tulipes jaunes dans le vase bleu, des narcisses blancs qui émergent d’un double pot en zinc et penchent délicatement la tête.
    Sur le plateau en osier, la vieille théière blue calico de chez Burleigh et ses tasses assorties, la cafetière bodum dont le chrome étincelle, les petites assiettes blanches qui n’ont plus d’âge, le pain bien frais et les croissants, le beurre et la confiture de mûres.
    Autour de la table, les chats. L’un d’eux, le plus gourmand, vient quémander un morceau de beurre qu’on lui donne bien volontiers pour que son poil continue d’être si doux.
    Dans les arbres, des chasse-doutes rassurés car il est déjà bien tard.

  • Torchons.


    Trier les torchons qui sont dans le grand tiroir de la cuisine, sous les couverts.
    Faire une pile de ceux dont on reconnait tout de suite qu’ils ne nous appartiennent pas mais dont on connait les propriétaires (tiens, c’est à Maman, celui-là, et lui, il est à la copine qui est venue l’autre jour avec un gâteau, et encore un qui est à la tante Bidulle…), et mettre à part ceux dont on ne connait pas l’origine (mais qui donc a pu apporter ici ce torchon aussi hideux ? et celui-là, mais on dirait un chiffon….) afin de réfléchir à leur avenir.
    Faire une autre pile pour ceux qui, trop usés, déchirés, tachés, iront dans le tiroir à chiffons.
    Préparer une dernière pile, pour ceux qu’on gardera et qu’on remettra, bien repassés, bien pliés, dans le grand tiroir.
    Rêver à la prochaine pile, celle des torchons tout neufs qu’on ira acheter un prochain mercredi matin, au grand marché.