2 mars 2010. La route des mimosas.
Chercher son chemin, aller et venir, tourner et retourner, descendre, monter, et prendre une route inconnue qui va on ne sait où.
Découvrir alors tous les mimosas qui la borde, tous plus magnifiques les uns que les autres.
Avoir envie de faire de somptueux bouquets qu'on pourrait mettre dans les vases, sur les rebords de fenêtre, sur la table, sur la commode, sur le buffet, partout.
Arriver à destination, tout à coup : cette route inconnue est tout près de là où on devait aller ! Il y avait un trésor : on vient de le découvrir.
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Passer la soirée avec Mademoiselle Fa
Passer la soirée à lire, enfin, Passagère du Silence, de Fabienne Verdier.
Il faudra le relire, celui-là aussi.
Son maître chinois lui parle ainsi un jour, au tout début de son apprentissage :
« Je me fiche du sens de ce que tu calligraphies. Ca pourrait être le rayon lumineux sur le bec de ton oiseau, la brise du soir qui vient conter des histoires, le tonnerre qui cogne à ta porte. C’est l’éclat spirituel qui doit générer l’œuvre ; la pensée ne doit pas l’emporter sur le naturel de l’ensemble. Le sens du caractère est anecdotique pour l’instant. C’est l’unité qui importe. Tu as voulu traiter ta phrase en oubliant l’harmonie de la composition ; on sent le labeur ; ton travail est mort avant même d’avoir vu le jour. Pars toujours d’une intuition poétique et essaie d’exprimer la substance des choses ; tel est le principe constant. Où est la manifestation du mystère merveilleux ? Tu as laissé échapper le naturel ».
(Ed. Albin Michel, page 106)