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fabienne verdier

  • Moisson.

    Chaque matin, admirer le ciel.
    Tricoter une brassière à rangs raccourcis en écoutant Kathleen Ferrier.
    Préparer un œuf à la coque à une enfant et se réjouir de la voir tremper ses mouillettes dans le beau jaune onctueux de cet œuf offert par une poule heureuse.
    A la médiathèque, emprunter à nouveau un beau livre sur les peintures de Fabienne Verdier et en trouver un autre, un nouveau, qu’on prend également. Repartir les bras chargés, les livres sont lourds mais le cœur est léger.
    Prendre le temps de réfléchir à ce qu’est ce chemin de la vie et encore une fois pouvoir revenir à l’essentiel.

  • Passer la soirée avec Mademoiselle Fa


    Passer la soirée à lire, enfin, Passagère du Silence, de Fabienne Verdier.
    Il faudra le relire, celui-là aussi.
    Son maître chinois lui parle ainsi un jour, au tout début de son apprentissage :

    « Je me fiche du sens de ce que tu calligraphies. Ca pourrait être le rayon lumineux sur le bec de ton oiseau, la brise du soir qui vient conter des histoires, le tonnerre qui cogne à ta porte. C’est l’éclat spirituel qui doit générer l’œuvre ; la pensée ne doit pas l’emporter sur le naturel de l’ensemble. Le sens du caractère est anecdotique pour l’instant. C’est l’unité qui importe. Tu as voulu traiter ta phrase en oubliant l’harmonie de la composition ; on sent le labeur ; ton travail est mort avant même d’avoir vu le jour. Pars toujours d’une intuition poétique et essaie d’exprimer la substance des choses ; tel est le principe constant. Où est la manifestation du mystère merveilleux ? Tu as laissé échapper le naturel ».
    (Ed. Albin Michel, page 106)