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  • Troc de livres, senteur de lait, vivre dans le concret.


    Troc : Recevoir en cadeau Un si grand désir de silence, d’Anne Le Maître et envoyer en échange Sagesse de l’herbe, du même auteur. C’est bien, les livres qui vont et viennent comme ça.

    Emotion : Tenir contre soi un tout petit bébé qui sent bon le lait.

    Vie : Vivre dans le concret, le plus possible : parler en vis-à-vis, regarder dans les yeux, tenir la main, marcher bras dessus bras dessous, avoir de la terre plein les semelles, partager un repas, partager un gâteau, envoyer des petits mots écrits à la main, poser un châle sur les épaules de quelqu’un qui a froid tout à coup, etc.

  • Relire d’anciens Bonheurs du Jour : La transparence du matin.


    12 octobre 2018.
    Dans son livre magnifique, Nourrir sa vie, François Jullien emploie une expression marquante : arriver à la « transparence du matin » (page 20, Points Essais).
    Qu’est-ce que la transparence du matin ? On est resté page 20 pendant plusieurs semaines. S’agit-il d’un matin d’été, ou d’hiver, ou de printemps ou d’automne ? Y a-t-il des matins plus transparents que d’autres ? Peut-être... Certains d’entre eux ont pu être des repères. On prendra l’exemple de celui d’un jour d’août, au sommet du Lachens. Près de rochers bordés de lavande. L’air était léger. Sa pureté palpable, jusqu’à rendre le ciel tout enveloppant. Il était aisé d’être en cohérence avec son élan vital.
    Ici, il a fallu plusieurs dizaines d’années pour se diriger vers cette transparence car le "délestage" (le mot est aussi de François Jullien) a été bien plus long qu’on ne pensait, d’autant que des imprévus multiples ont fait naître des ralentissements voire, parfois, des bouchons. Il ne faut pas leur en vouloir, à ces imprévus : ils ont aussi apporté leur pierre à l’édifice.
    On est assez proche maintenant, de cette transparence. On en est à une sorte de simplicité qui n’est pas encore pleine mais on vit sans fard, sans agitation, sans faire-valoir ; on ne se sent ni en retard, ni en avance, ni débordée ni débordante.
    Le chemin se poursuit.