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firmament

  • Les pages du ciel.

    Lundi. Matin. Une ligne fine de nuages roses barre le ciel. Comment les nuages ont-ils réussi à se rassembler ainsi dans cette douce diagonale ? Voudraient-ils, peut-être, offrir aux oiseaux migrateurs un long fil de repos au cœur du firmament ?
    Mardi. Nuit. Les étoiles brillent en guirlandes pour décorer la nuit comme un sapin de Noël.
    Mercredi. Milieu du jour. Un ciel bleu impeccable : lisse et sans nuage. C’est ainsi qu’on le trouve rassurant car il est infini.
    Jeudi. Matin. La nuit traîne encore un peu comme quand la fête terminée, on est sur le départ mais on hésite à franchir le pas de la porte en parlant de choses et d’autres. C’est le moment où le jour vaque à ses besognes : un peu de clarté à l’est ; on pousse vers le fond un reste de lune qui saura trouver seul le chemin d’une autre nuit ; on éteint une à une les étoiles, et il y en a toujours une quelque part qui joue à cache-cache avec l’éteignoir.
    Vendredi. Matin. Il fait jour, certes, mais les nuages hésitent à laisser le champ libre à l’azur. Il vaut mieux prendre le chapeau de pluie.


  • 3 octobre 2012. Bleu Poussin.


    Voir l’aube repousser en la plissant de nuages roses la nuit obscure pour que pointe un ciel d’un bleu que Poussin avait sur sa palette, à la fois fort pour recouvrir tout le firmament, à la fois tendre pour laisser passer de ci de là dans le paysage éclairé des arbres puis des horizons.