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fleurs - Page 4

  • 21 septembre 2012. Certitude de l'inespéré.


    Rentrer à la maison.
    Aller directement sur le bureau prendre le Journal d’Antigone d’Henri Bauchau qui vient, en dormant, de quitter ce monde.
    Lire ce passage-là : « Le patient que j’attends est en retard, ce n’est pas la peine d’entreprendre quelque chose avant qu’il arrive. Me voici à ma table, sentant avec plaisir le temps s’écouler plus lentement que d’habitude et ma plume glisser presque sans but sur la page. Devant moi, trois roses et quatre lys dans un vase de porcelaine dont l’anse est brisée mais auquel je tiens car il était chez mes parents. A ma gauche, un exultant bouquet d’anémones que j’ai rapporté hier. Rien d’autre à faire qu’écrire et éprouver que je suis dans l’existence. Dans cet instant de loisir et d’attention, l’inespéré, encore inatteignable, s’élabore et laisse pressentir sa vie cachée ».
    Se sentir plus forte de cette certitude-là.


  • 27 août 2012. Et voilà.


    Alors qu’il est encore très tôt et qu’on se prépare à aller passer une matinée difficile à l’hôpital, avoir envie de descendre faire un tour avant de partir.
    Calme petit chemin de traverse, bordé de plantes couvertes de rosée, celui qui mène à la place où l’eau de la fontaine s’étire en bruissant.
    Sur le port, des passants sortent de la boulangerie et entraînent avec eux des odeurs douces de pain chaud ; ils croisent les lecteurs de journaux qui passent au kiosque multicolore.
    Les fleuristes s’installent : seaux pleins de fleurs, freesias, tournesols…
    Les bateaux, petits et grands, les pointus ou ceux qui promettent des promenades en mer vers les calanques de Cassis, attendent tranquillement.
    Au café, beaucoup de tables libres mais on choisit toujours à peu près la même ; le serveur apporte la commande sans qu’on lui ait rien demandé et dit : « et voilà ! ».