Rentrer à la maison.
Aller directement sur le bureau prendre le Journal d’Antigone d’Henri Bauchau qui vient, en dormant, de quitter ce monde.
Lire ce passage-là : « Le patient que j’attends est en retard, ce n’est pas la peine d’entreprendre quelque chose avant qu’il arrive. Me voici à ma table, sentant avec plaisir le temps s’écouler plus lentement que d’habitude et ma plume glisser presque sans but sur la page. Devant moi, trois roses et quatre lys dans un vase de porcelaine dont l’anse est brisée mais auquel je tiens car il était chez mes parents. A ma gauche, un exultant bouquet d’anémones que j’ai rapporté hier. Rien d’autre à faire qu’écrire et éprouver que je suis dans l’existence. Dans cet instant de loisir et d’attention, l’inespéré, encore inatteignable, s’élabore et laisse pressentir sa vie cachée ».
Se sentir plus forte de cette certitude-là.
Commentaires
Bonjour , je n'écrit pas avec ma plume , simplement avec l'ordi .J'aime moi assi avoire des fleures sur mon bureau.Bon week end
Une certitude
le plaisir du temps qui s'écoule lentement...plus lentement que d'habitude !
Agréable et doux week-end fleuri.
Rêvasser,contempler les petites choses de la vie,et profiter de ce moment,suspendu dans le temps!
Quel doux départ pour ce monsieur ! on peut en rêver... presque ! Bonne journée à toi et aux chats.
Tellement bien écrit......
Passage très bien choisi, merci ...
J'aime !!!!
L'écriture peut aider... bonne soirée
Bonsoir Bonheur du jour,
C'est un beau passage du livre : s'imprégner des fleurs, de ce qui nous entoure, écrire, se laisser habiter par toutes ces substances..on se sent exister lorsque l'on en est pleinement conscient..
Ces moments libérés et inattendus sont exquis; personne ne nous attend, rien ne nous presse: un temps à nous seuls.
Merci pour ce bel extrait.
Un petit moment rien qu'à soit....
Se replonger dans des oeuvres trop longtemps oubliées ou que l'on a délaissées, c'est un vrai petit bonheur. Bon dimanche!
Pouvoir se réjouir de ce qui nous entoure...
Bon dimanche!
superbe instant.merci
excellent dimanche à toi malgré la pluie;
Oui, c'est la surprise du jour ! la créer aussi debout !
Amitié et beau nouveau jour de vie à toi, sans te hâter !
au temps écoulé,nous passons aussi de bons moments
J'ADORE ce bonheur du jour et ces instants précieux de présence à soi. Bon dimanche. brigitte
un très beau texte rempli de douceur et de plénitude !
ce grand homme est parti doucement, sans faire de bruit, dommage que les média n'y aient pas consacré plus de lignes !
bonne journée
Bel hommage, c'est un très beau texte qui me donne envie de découvrir les livre de ce grand homme.
j'ai tant aimé découvrir cet écrivain !
Merci de nous faire partager ce texte sympa. C'est l'automne et on ne sait plus trop comment s'habiller. La pluie est là, alors mettons nos vêtements tristes. Ah non, je choisis du bleu. C'est pas triste... Bonne soirée.
Vivre presque 100 ans et partir de cette façon si douce...c' est un rêve que beaucoup espère...:-))
Je vais découvrir cet auteur...
Merci de tout coeur
être à soi dans le moment présent...voilà un beau texte pour illustrer.
bonne soirée
Il me semble que les écrivains sont parfois comme Icare et qu'il prenne tous les risques à notre place, nous les lecteurs. Mais peut-on lire sans se brûler ?
J'aime beaucoup le titre de ce billet...Un titre pour un de mes futurs romans, peut-être...
Je me suis sentie assez bien à cette place là il ne me manquait que le chant des oiseaux belle journée
tu as choisi là un beau passage. Ce n''est pas sans me rappeler Christian Bobin.
Votre blog me fait penser au titre "Rondeur des jours" de Giono. Jours ronds, moments ronds et lisses.
Cordialement.
Il est parti pour toujours. Mais il est là quand même, puisque tu nous donnes un extrait du Journal d'Antigone et qu'aussitôt, on se trouve avec lui dans ce bureau où il écoutait se raconter les blessures des hommes.
Merci pour ce bel instant de lecture, l'écriture est une façon de s'évader au travers des mots et de laisser une trace de nos inspirations.
Belle semaine.
J'adore la trilogie diotime, Oedipe sur la route, Antigone, et j'apprends chez toi que Bauchau n'est plus, ce grand monsieur...........
un bel écrit...
besos
tilk
J'aime beaucoup Bauchau et j'ai aimé Antigone.
j'ai "connu" Henri Bauchau grâce à un blogueur (du temps d'orange) et j'ai lu deux romans de lui, dont " le périphérique" ou "boulevard périphérique", je ne sais plus; j'ai bien aimé, cet extrait me tente. le sac sera un bonheur du jour lui aussi...lol...