Passer la soirée avec un livre qu’on se promettait de lire depuis longtemps, Le Mirador, d’Elisabeth Gille. Livre impressionnant d’amour et de désarroi. Se souvenir alors d’un bonheur du jour écrit en 2010 et pour lequel on avait eu la chance d’avoir un commentaire de Denise Epstein :
Vendredi 13 août 2010. Irène Némirovsky.
Etre assise là où Irène Némirovsky elle-même s’est assise il y a plus de soixante dix ans, et être sûre que la barbarie, si elle est plus forte sur l’instant, ne gagne jamais à l’aune de l’éternité : tout à côté, là, un jeune homme allongé sur sa serviette de plage, lit avidement Suite française.
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5 octobre 2013. Passer la soirée avec Irène et se souvenir d’un ancien Bonheur du Jour.
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10 février 2011. Avenir.
A la fin d’une journée guidée par les ombres lumineuses d’Etty Hillsum, Irène Némirovsky, Hélène Berr, Anne Frank, et leurs innombrables compagnes et compagnons,
Alors que la nuit est déjà tombée,
Dans un silence que tant de plaintes muettes rendent assourdissant,
Rejoindre l’entrée du camp d’Auschwitz-Birkenau, en marchant en tête à tête, lentement, près de Benjamin Orenstein, survivant à 18 ans de ce centre de mise à mort, témoin acharné à 85 ans de la barbarie qu’il a vécue, combattant inlassable de la mémoire,
L’écouter parler, d’une voix parfois essoufflée mais toujours claire,
De ces jeunes qui viennent à Auschwitz, témoins des témoins
Et surtout, parler de l’avenir….