Prendre dans la cagette, dehors, les citrons corses. Les regarder et admirer leur peau fine et douce. Les couper en fines lamelles. Remarquer qu’ils sont tous dissemblables, même s’ils sont tous des citrons. Plus petit. Plus gros. Plus long. Plus dodu. Plus pointu. Moins gros. Moins long. Moins dodu. Moins pointu. Un peu plus juteux. Un peu moins juteux. C’est long à faire, de couper tout ça mais on rêve déjà aux pots lumineux qu’on offrira bientôt.
Commencer à les faire cuire pour préparer la confiture. La maison embaume le citron.
Jaune citron. Le mimosa aussi est jaune. Et tout à coup, le soleil apparaît après une longue journée de pluie.
Sourire.

Chercher son chemin, aller et venir, tourner et retourner, descendre, monter, et prendre une route inconnue qui va on ne sait où.
Découvrir alors tous les mimosas qui la borde, tous plus magnifiques les uns que les autres.
Avoir envie de faire de somptueux bouquets qu'on pourrait mettre dans les vases, sur les rebords de fenêtre, sur la table, sur la commode, sur le buffet, partout.
Arriver à destination, tout à coup : cette route inconnue est tout près de là où on devait aller ! Il y avait un trésor : on vient de le découvrir.