En ce moment, les massifs dans la colline sont fermés. Il faut donc aller chez J. cueillir du thym et du romarin et chez B. de la marjolaine et du laurier car les réserves dans la cuisine sont épuisées.
Sur le chemin du retour, regarder un long moment le Mai aux belles nuances de verts mêlés de bleus et d’ocre ; à son sommet, la petite chapelle est posée depuis presque toujours. C’est beau. Le cœur tressaille de joie.
On en connait presque tous les chemins. Comme ceux de la forêt des Maures dont certains ont désormais disparu, hélas.
Ils sont là, les trésors : la terre, les collines, les arbres, les plantes, les animaux et au-dessus d’eux le ciel bleu, et le vent, et le soleil, et l’été. Il n’y a pas de coffre-fort pour cela.
trésor
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Trésors.
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25 janvier 2013. Passer la soirée avec Henry, Pierre et Blanche.
Passer la soirée à lire le livre d’Henry Bauchau : Pierre et Blanche. Recopier sur un carnet ce texte en prose de Pierre Jean Jouve à propos de Blanche : « J’ai un trésor qui est toi, et bien que sans cesse menacé par le Temps voleur : trésor. Tu es trésor par l’intervention que tu as osé faire jadis pour transformer en moi cent choses de profondeur, et me conduire à moi-même. Tu es trésor par la présence incessante, constante et fidèle à tous les tourbillons, crises, malheurs passagers. Tu es trésor de jugement, pendant des âges et des âges. Tu es trésor de patience et d’impatience, quand tu aides à toutes solitudes en ajoutant de singulières lumières. Tu fus trésor par la connaissance hardie et dangereuse où tu m’as plongé et entretenu. Je ne pense plus désormais qu’au Temps et au danger que le temps suspend sur mon trésor, mais comme toi-même le proclames, je fais confiance au trésor pour toujours ».
Se dire qu’il faudrait essayer d’être un Trésor, peut-être ? ….