Le matin, aux Sablettes,
nager longuement, jusqu’à la bouée ; au retour, se sentir vivante bien que fourbue.
Prendre le pain avant de rentrer.
L’après-midi, rester près de celles et de ceux qui ne bougent plus, ou qu’à peine, de leur lieu de vie.
Le mois d’août les laisse encore plus seuls qu’à l’accoutumée et
les regards échangés (il n’y a parfois plus qu’un regard),
les sourires échangés (il n’y a parfois plus qu’un sourire),
les quelques mots qui se répètent (car la mémoire ne dure parfois plus qu’un très court instant),
les quelques pas faits ensemble dans le couloir,
oui, ces petits moments sont aussi des moments de vie car il y a partage :
ces échanges, bancals le plus souvent, sont des éclats d’humanité.
Ils complètent la vie telle qu’elle est avec les va-et-vient
des visites estivales,
des repas de farcis et d’aïoli sous les tonnelles,
des chapeaux qu’on remet sans cesse sur la tête des tout-petits passés maîtres dans l’art de les faire voltiger dans le sable mouillé,
des après-midis au frais qui permettent de papoter depuis le temps qu’on ne s’est pas vu.
Commentaires
tu dis joliment ce que je vis en ce moment : la mer ( encore un peu agitée ) et les visites aux amies vieillissantes et de moins en moins actives...pas d' enfants dans mon environnement...
bonne semaine d' été à tous et toutes, et surtout à toi, Marie
Un bouquet de relations douces, vraies,
un coin de ciel tout bleu, merci Marie,
notre semaine commence bien !