Regarder le ciel chaque matin, ses nuances violines qui s’éclairent et s’épanouissent quand l’aube est bien réveillée.
Se réjouir de la réussite de quelqu’un et pouvoir continuer à l’inciter à aller droit vers son risque, comme aurait dit René Char.
Passer voir, sans prévenir, quelqu’un qu’on sait seul et qui s’en réjouit, fait du café, sort des biscuits.
Aller au cimetière et prendre le temps de tout nettoyer pour pouvoir amener bientôt de nouvelles plantes pour l’automne.
Continuer la récolte des graines de Belles-de-nuit.
Offrir à quelqu’un qu’on aime bien un exemplaire du Journal d’une seconde vie pour qu’entre nous le lien ne soit pas seulement mécanique mais s’incarne plus.
Brosser les chats.
Ecrire beaucoup de pages qui viennent comme ça.
rené char - Page 2
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Moisson.
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Se lover dans la fraîcheur de l'herbe.
On savait que La fraîcheur de l’herbe, d’Alain Corbin, serait une belle lecture. C’est pour cela qu’on avait pris ce livre puisqu’on avait salle d’attente. Mais c’est bien mieux. Les toutes premières pages citent Thoreau, Emerson, Jaccottet, Bonnefoy, Giono, Ponge, Ronsard, Virgile, Gracq, Char, Whitman…. Et Flaubert, et Hugo, et Dürer…On est en pays connu ! On ajuste bien son dos au dossier de la chaise en plastique, et on se love dans le livre.