Marcher dans le silence de l’eremo delle carceri puis prendre un sentier dans les bois et le suivre un bon moment jusqu’à ce qu’une souche d’arbre permette de s’asseoir et de rester sans bouger, sans parler, sans même penser, sous une petite pluie fine qui sautille sur les feuilles des arbres et rebondit sur les bords du chapeau.
En redescendant vers Assise, alors que le soleil réapparaît, mettre son pas à l’amble des chants des oiseaux : quand ils chantent, marcher ; quand ils s’arrêtent, s’arrêter. Rire.
Bonheur du jour - Page 260
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Moisson italienne. 1.
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La question du lundi. Parler à voix basse et lentement.
Sur le chemin du retour, après un séjour à l’étranger sans internet ni télévision et à peine le téléphone, on allume la radio et on écoute un reportage consacré à un ancien agriculteur anglais de 84 ans, John Butler, dont les vidéos connaissent un grand succès. Plusieurs raisons à cela : les thème abordés (sa vie, la nature, la méditation) mais aussi la façon dont il s’exprime : calmement et lentement.
De retour et muni des équipements ad hoc, on regarde une de ses vidéos.
Et puis comme ça, pour voir, on allume la télévision. Mais quelle cacophonie, ces gens autour d’un plateau qui parlent tous en même temps sans écouter qui que ce soit ! On passe sur une autre chaîne : mais quelle rapidité d’élocution pour ce journaliste ! Comment respire-t-il ? Vite ! Un reportage animalier, peut-être ? Ou une émission sur un pays lointain, genre Mongolie ? Ou rien : silence. Ou alors Mozart.
D’où la (les) question(s) du lundi : Ne trouvez-vous pas qu’on parle de plus en plus et de plus en plus vite ? Ne faudrait-il pas ralentir un peu aussi le débit de la parole et l’intensité du son de la voix ?