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Bonheur du jour - Page 320

  • Moisson du 16 janvier 2021.

    Relire La tempête, de Shakespeare car le titre anglais d’Une saison à Hydra, d’Elizabeth Jane Howard, lu et tellement aimé, est The sea change, en référence à cette pièce de théâtre. C’est toujours agréable d’aller de livre en livre.
    Faire les vitres.
    Ramener du marché un beau gros bouquet d’anémones et y admirer les premières primevères aux couleurs éclatantes.
    Tricoter en écoutant l’émission d’Aurélie Moreau, Le van Beethoven, qui se poursuit en 2021.
    Rassurer quelqu’un qui, seul, est en train de préparer les obsèques de son père et qui a peur de mal faire ; le soutenir, le conseiller, et lui dire qu’il ne sera pas jugé et que si cela arrivait de la part de certaines personnes, ce serait parce qu’elles ne savent pas combien c’est dur, ces moments-là ; il n’y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent jamais.
    Constater que le compteur d’Avec la vieille dame atteint les 115 exemplaires.
    Marcher le long de la corniche de Tamaris, rentrer à la maison, préparer du thé vert, et écrire.


  • bleu-maman.


    Certains livres se lisent vite et ensuite, on a un peu de mal à se souvenir exactement de ce qu’on a lu. On tient le livre dans sa main, on regarde encore une fois la couverture, et on se dit : Bon, eh bien voilà, je l’ai lu – mais on reste sur sa soif.
    D’autres livres se lisent lentement. Très lentement. Parce que ce qui y est écrit est bien écrit et beau et qu’on a envie de rester avec ces pages. Parce que ce qui y est écrit touche au cœur et qu’il faut du temps pour passer non seulement d’une page à l’autre mais d’une ligne à l’autre.
    C’est ce qui s’est passé avec Transpositions hasardeuses, d’Emma Messana, un magnifique poème à sa mère disparue, illustré d’aquarelles tout aussi magnifiques, qui évoque ces moments terribles que les aidants connaissent hélas très bien : quand on sait que c’est la fin de la vie que celui ou celle qu’on accompagne est en train de vivre et qu’on fait du mieux qu’on peut en sachant parfaitement qu’on n’évitera pas l’inéluctable ; parce que c’est la vie ; parce qu’est la mort.
    On a lu les passages sur les mains qui se tiennent, les sommeils profonds qui à la fois réconfortent et inquiètent, les bagues qu’on finit par porter et puis à la page 47, voilà, il y a eu « bleu-maman ». Il a fallu du temps pour reprendre la lecture… et c’était bien de le terminer, ce livre doux et beau, car il a été aussi un partage avec tout ce monde des mamans et des papas disparus, et des enfants qui doivent continuer leur propre chemin.
    Merci Emma.