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enlacer les arbres

  • Moisson.

    Simplifier encore un peu plus le quotidien car tant de choses seront désormais inutiles.
    Se sentir suffisamment en forme pour participer à nouveau au repas du partage, une fois par mois.
    Faire le marché à Sanremo : des courgettes fleuries, des asperges sauvages, des blettes, du fromage, de la charcuterie, de la focaccia, sans oublier des croissants pour qu’au petit-déjeuner du lendemain à la maison on soit encore un petit peu en Italie.
    Beurrer les tartines de quelqu’un.
    Visiter les jardins Hanbury au printemps. Dire bonjour aux arbres qu’on croise sur les sentiers qui montent ou descendent, c’est selon. En enlacer plusieurs. Un jeune homme qui passait par là reste un instant à observer, puis, lui aussi, vient contre un arbre et, avant de fermer les yeux la joue tout contre le tronc, sourit.
    Recevoir une amie chère à la maison et parler parler parler toute l’après-midi de la vie, des livres, de l’écriture.
    Lire avec délices La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.
    Sortir les fauteuils de jardin qu’on vient de repeindre en gris et leur mettre leurs nouvelles toiles blanches. Immédiatement, la petite minette de la maison s’installe confortablement au soleil pour faire une grande toilette.
    Ecouter Les tendres plaintes de Rameau après que quelqu’un ait parlé avec enthousiasme d’un roman du même nom écrit par Yôko Ogawa.

  • La question du lundi : enlacer les arbres.

    Dans le jardin de la Villa Carlotta, l’exultation est à son comble car il y a des arbres tant et plus. On fait même fi de la vue superbe sur Bellagio. Au moment où on enlace un énième arbre, un cèdre du Liban, la petite fille qui suit ce manège fait cette remarque : « Heureusement qu’on n’est pas dans une forêt, on finirait par rater le bateau ! ». On lui explique (encore une fois) ce bonheur de tenir entre ses bras un tronc d’arbre et de poser sa joue contre son écorce. Elle reste (encore une fois) perplexe.
    Et vous, enlacez-vous les arbres que vous rencontrez ?