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la vie secrète des arbres

  • Passer la soirée avec les arbres.

    Passer plusieurs soirées de suite, de longues et de belles soirées, avec La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben. On a attendu son tour pour lire ce livre, emprunté à la Médiathèque de Sanary. Parce qu’on l’a attendu, on l’a encore plus apprécié surtout que, au bout du compte, un des premiers points qu’on retiendra de ce livre, c’est qu’il est bon de prendre son temps. Le temps des arbres est lent ; il n’y a pas d’agitation dans leur monde.
    Le deuxième point, c’est l’urgence de revenir à une gestion économe de la nature. Pas de gaspillage dans le monde des arbres, alors que les hommes gaspillent tout, et en particulier les forêts primaires.
    Ce qu’on a retenu aussi, c’est qu’il faut que nous acceptions humblement que les arbres sont du domaine du vivant, et donc du questionnement, et donc de l’inconnu. Cette humilité est source d’émerveillement. Ainsi d’un phénomène auquel on n’avait jamais réfléchi : dans l’hémisphère nord, les arbres connaissent l’alternance des saisons et savent quand arrivent à l’automne le moment de perdre ses feuilles et au printemps le moment de les faire naître ; et si un arbre de l’hémisphère nord, un chêne ou un hêtre, est transplanté dans l’hémisphère sud, il s’adapte au rythme inverse des saisons. On en est resté bouche bée.
    Enfin, nous avons aussi beaucoup à apprendre des arbres au sujet de la vie en communauté. Peter Wohlleben dit que les arbres "s’aident les uns les autres sans condition." On recopie ici un passage très émouvant :

    "Chaque arbre est donc utile à la communauté et mérite d’être maintenu en vie aussi longtemps que possible. Même les individus malades sont soutenus et approvisionnés en éléments nutritifs jusqu’à ce qu’ils aillent mieux. Une prochaine fois, peut-être les rôles s’inverseront ils et ce sera l’arbre-soutien qui à son tour aura besoin d’aide. Les gros hêtres à l’écorce grise qui se protègent mutuellement me font penser aux éléphants qui vivent en troupeaux. Eux aussi défendent chacun des membres du groupe, eux aussi aident les malades et les moins vaillants à reprendre de la vigueur et ne laissent qu’à regret leurs morts derrière eux."


  • Moisson.

    Simplifier encore un peu plus le quotidien car tant de choses seront désormais inutiles.
    Se sentir suffisamment en forme pour participer à nouveau au repas du partage, une fois par mois.
    Faire le marché à Sanremo : des courgettes fleuries, des asperges sauvages, des blettes, du fromage, de la charcuterie, de la focaccia, sans oublier des croissants pour qu’au petit-déjeuner du lendemain à la maison on soit encore un petit peu en Italie.
    Beurrer les tartines de quelqu’un.
    Visiter les jardins Hanbury au printemps. Dire bonjour aux arbres qu’on croise sur les sentiers qui montent ou descendent, c’est selon. En enlacer plusieurs. Un jeune homme qui passait par là reste un instant à observer, puis, lui aussi, vient contre un arbre et, avant de fermer les yeux la joue tout contre le tronc, sourit.
    Recevoir une amie chère à la maison et parler parler parler toute l’après-midi de la vie, des livres, de l’écriture.
    Lire avec délices La vie secrète des arbres, de Peter Wohlleben.
    Sortir les fauteuils de jardin qu’on vient de repeindre en gris et leur mettre leurs nouvelles toiles blanches. Immédiatement, la petite minette de la maison s’installe confortablement au soleil pour faire une grande toilette.
    Ecouter Les tendres plaintes de Rameau après que quelqu’un ait parlé avec enthousiasme d’un roman du même nom écrit par Yôko Ogawa.