Alors qu’on rejoint la voiture en fin de journée, se rendre compte qu’on marche tête baissée, épaules rentrées, d’un pas rapide. Malgré les dossiers sous le bras, on sent bien qu’il serait bon de se redresser car, sinon, comment savoir que ce vent d’automne peut être une caresse et qu’il fait chanter les feuilles des platanes : celles au sol déjà, celles encore dans les branches ? On ralentit le pas, on lève le menton. On pose dans l’habitacle sac et papiers. On reste dehors un moment. On se souvient qu’on a décidé il y a bien longtemps de ne plus vivre la tête dans le guidon et que même si on y revient parfois, on sait qu’on peut compter sur le vent, sur la pluie, sur le soleil, sur la lumière du monde pour rappeler où est vraiment le plus important.
la lumière du monde
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Le vent chante.