Parce que Paul Veyne l’a évoquée dans ses mémoires lues dernièrement, aller dans la bibliothèque reprendre le journal de Catherine Pozzi.
Le feuilleter, lire quelques passages ça et là, repérer une phrase soulignée et se dire qu’on la soulignerait aussi aujourd’hui, s’arrêter sur une page cornée, sur laquelle rien n’est marqué, alors on la relit ; et puis une autre ; encore une autre. Pour se rendre compte qu’on a aimé chez Catherine Pozzi ce besoin d’absolu mais que sa souffrance faisait mal. Et alors il est très tard dans la nuit. Trop tard pour aller chercher ses poèmes. On les relira demain. C’est tellement agréable de relire et de se promener ainsi dans un livre.
relire un livre
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Passer la soirée avec Catherine Pozzi.
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13 mars 2013. Passer la soirée avec Philippe Jaccottet.
Passer la soirée avec Philippe Jaccottet, à relire Notes du ravin. Le marque page de la dernière lecture est resté près de ce passage souligné : « La dernière sonate pour piano de Schubert m’étant revenue hier soir, par surprise, une fois de plus, je me suis dit simplement : « Voilà ». Voilà ce qui tient inexplicablement debout, contre les pires tempêtes, contre l’aspiration du vide ; voilà ce qui mérite, définitivement, d’être aimé : la tendre colonne de feu qui vous conduit, même dans le désert qui semble n’avoir ni limites, ni fin ».