Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sur les bords du lac

  • Petite moisson de contemplation.


    Après un long moment à marcher sur la route qui serpente le long du grand lac, obliquer à droite pour suivre le sentier qui s’achemine vers une sorte de promontoire un peu plus haut. Il fait chaud. De part et d’autre, des maisons, des jardins, des arbustes abondamment fleuris - laurier-rose, bignones, buddleias -, des arbres aussi, des feuillus tout autant que des résineux. Et puis tout à coup, plus de maisons, plus de jardins, rien qu’une sorte de grand pré qu’on pourrait prendre pour une lande ; des fleurs de trèfle, des brins d’herbe, des liserons rampants, différentes sortes de marguerites-pâquerettes parfois un peu hautes, parfois au ras du sol. C’est en redescendant alors que les jambes commencent à être fourbues qu’on les voit, de part et d’autres du chemin, hautes haies, les futures mûres. Au milieu de leurs tiges-ronces aux fines épines, elles flamboient d’un rouge incarnat. Elles sont admirables. Innombrables. Tranquilles. Combien de grains dans chaque baie ? Peu importe. Autant qu’il est utile pour que la baie quand elle sera le moment venu d’un violet si sombre qu’on pourra le croire quasiment noir, soit goûteuse à souhait.