Ce qui est beau existe même si je ne vais pas le regarder. Il y a le beau que j’ai la chance de pouvoir aller voir parce qu’il est autour de moi, les mimosas à l’acmé de leur floraison, les amandiers éclatants, les ciels, et les sourires aussi ; mais aussi ce beau dont j’ignore encore tout, celui que je découvrirai parce que je lui ai déjà fait une place en moi. Il est cette « frêle armure de paix » (1) que chacun peut revêtir pour juste un instant. Nous en avons tous, de ces si frêles armures…
(1) Patrick Leigh Fermor, « Un temps pour se taire », p. 77, traduit de l’anglais par Guillaume Villeneuve, Ed. Nevicata, 2015
un temps pour se taire
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Frêle armure de paix.
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Un temps pour se taire, lectures en cours, premiers, premières.
Lectures en cours : « Almanach d’un comté des sables » d’Aldo Leopold, «L’alliance sacrée» de Christiane Singer et « Un temps pour se taire » de Patrick Leigh Fermor, dont c’est la sixième relecture. Comme il est indiqué en CV4, il s’agit d’ « un voyage spirituel et littéraire au cœur de la vie monastique ». Mais surtout une profonde réflexion sur la façon dont chacun doit suivre son propre chemin pour aboutir à son accomplissement tout autant que sur le fait que cet accomplissement puisse tellement interroger au plus profond qu’il soit difficile d’expliquer quoi que ce soit ; simplement constater ; et donc se taire.
Premiers : Seringat en fleurs. Artichaut du potager. Bouquet de pivoines d’un joli rose framboise. Pique-nique sur la plage en petite bande.
Premières : Coccinelle. Sauterelle. Effluve de jasmin avant d’aller prendre l’autobus. Poêlée d’asperges sauvages.