Bien que ce ne soit pas la saison, décider de dépoter et de rempoter les plantes.
Aller chercher un sac de terreau, des journaux, des chiffons, la petite pelle à rempotage, une bassine.
Installer sur la terrasse, devant soi, toutes les plantes à dépoter.
Leur expliquer ce qui va se passer.
Décider dans quel pot on mettra qui.
Les enlever des pots.
Se mettre au travail : hop, une plante enlevée, secouée, posée sur des journaux ; et ainsi de suite.
Bien laver les pots avec du savon noir et les essuyer méticuleusement.
Nettoyer un peu les racines des plantes.
Mettre du gravier au fond du pot, positionner la plante, mettre la terre en la tassant, mais pas trop.
Renettoyer les pots et aller remettre les plantes à leur place – parfois décaler un peu.
Tout ranger.
Balayer.
Se laver les mains avec la petite brosse à ongles.

Passer la soirée à lire Et rester vivant, de Jean-Philippe Blondel.

« Elle pose ses mains sur les touches. Les notes viennent doucement vers elle. Elles sont une pommade, un onguent. Elles se déversent et coulent vers moi. Elles détendent les muscles, montent le long des jambes, s’attardent sur les cuisses et poursuivent leur escapade le long de la colonne vertébrale et les omoplates. Elles se lovent dans le cou et s’accrochent lentement entre elles pour former un collier. Un collier scintillant. Deux ou trois d’entre elles, plus hardies, s’aventurent jusqu’aux paupières. Elles ferment les yeux avec douceur. Elles murmurent. Je me laisse aller ».