Ici, dans la maison du vent, on a désormais un lave-linge de grande capacité pour pouvoir laver couettes et dessus-de-lit. On les étend ensuite sur un grand étendoir dont on peut varier la longueur. C’est pratique, a-t-on pensé. Surgit alors les souvenirs de l’antan quand laver le linge était un travail long jusqu’au jour où il y eut la première machine à laver. On a envie d’en parler ce jour car c’est une façon de se souvenir de celle qui n’est plus là, et de penser à toutes les femmes qui ont vécu une vie de labeur.
Plusieurs jours par semaine, on avait une grande lessiveuse en zinc qui trônait sur la cuisinière à gaz. Quand cela bouillait longuement, c’était parce que c’était le jour du blanc. Ca sentait bon : c’était l’odeur du propre, disait-on. Assez tôt, on a appris à essorer les draps à deux, de part et d’autre, chacune tordant dans le sens opposé de l’autre. On lavait bien sûr aussi à la main, dans la bassine, avec un gros morceau de savon qui, une fois sec, était tout fendillé.
Puis, un jour, arriva la machine à laver. On n’avait pas à spécifier qu’il s’agissait du linge. Son installation se fit dans une agitation joyeuse, autour de cafés puisque plusieurs voisines étaient venues voir. Mais elle attendit que tout le monde soit parti pour lancer sa première machine qu’on regarda comme un spectacle : quand on mit le programme en route et qu’on entendit l’eau couler ; quand la première eau de rinçage sortit du tuyau d’évacuation installé au-dessus de la baignoire sabot ; quand l’essorage avait duré si longtemps qu’on avait cru que la belle machine était bloquée ; quand elle ouvrit le capot, telle une boîte à trésor, pour sortir le linge et le vérifier : était-il si propre que cela ?
Oui. Donc, on avait tout lavé ce qui était possible de laver ; le linge séchait un peu partout. Elle était heureuse. Elle dit : "C’est pratique, ça, vraiment c’est pratique, c’est vrai ; ça va m’économiser les mains et le dos, je crois bien. Mais pour mon petit linge, je continuerai à la main" (ce qu'elle fit jusqu'au moment où on prit le relais dans les derniers temps). Et elle disait souvent aussi, pour parler du lave-linge : "ma machine".
Commentaires
C'était la fonction de ma grand-mère, aller une fois par semaine laver le linge de la famille à la buanderie et s'appliquer avec toute l'énergie qui était la sienne pour que le linge soit le plus blanc possible ! En avançant en âge elle ne voulait pas la machine à laver parce que disait -elle, elle même ne servirait plus à rien ! A quoi tenait le rôle des femmes à qui l'on ne peut que faire honneur aujourd'hui ! Seulement aujourd'hui ? Non chaque jour de la vie pour leur courage, leur force et leur générosité.... Enfin certaines ! Bonne journée
Ma grand mère lavait à la rivière été comme hiver..la brouette 4 km aller retour.
La machine à laver a changé sa vie.
Belle et douce journée
Je ne me souviens pas de l'arrivée de la machine à laver. Par contre je garde en mémoire celle de ma grand-tante qui me gardait les mercredis et plus encore celle de l'essoreuse, des rouleaux entre lesquels on glissait le linge et qu'on actionnait à la manivelle. Cela m'impressionnait beaucoup ! Merci pour cette belle évocation de votre mère. Amitiés.
deux amies me parlaient autour d'un café de toutes ces "machines" qu'elles avaient et n'utilisaient jamais, coupe-frites, râpe-légumes, cuiseur pour oeufs, un véritable inventaire à la Boris Vian... mais la Machine à laver, là vraiment on est toutes d'accord: qu'est-ce qu'elle tourne! quel confort!
d'accord bien sûr dame Adrienne... celle qu'on garde, c'est LA machine !!... le reste, juste un peu de confort en plus... quant aux gadgets, niet niet !!
Beau texte pour aujourd'hui : journée de la Femme.
Je n'ai pas connu la lessiveuse mais je n'en ai aucun regret !
Belle journée.
De sacrés souvenirs que tu déterres là : d'abord, celui de maman qui par tous les temps descendait au lavoir après sa journée d'usine , avec la grosse lessiveuse fumante dans la brouette. En hiver, il fallait casser la glace! Je l'accompagnais parfois et je me revois encore, à genoux dans le baquet plein de paille , donnant de grands coups de battoir.
Et puis moi jeune maman de 2 enfants nées à 11 mois d'écart , à l'époque où les couches à jeter n'existaient pas , faisant bouillir les 24 couches quotidiennes dans ma petite lessiveuse sur la gazinière de la cuisine .
Ah ça oui , SA , MA 1ère machine à laver fut une grande délivrance ! Mais on parle d'un temps que les moins de ... ne peuvent pas connaître et c'est tant mieux ! je n'ai aucune nostalgie de ce "bon" vieux temps !
Bonne journée... de la femme!
le jour de lessive était le lundi... sur un grand réchaud à gaz, dans "l'boulleusse" disait-on en patois de chez moi... amidonnage des draps, essorage à la main... le midi elle faisait des pâtes, parce que ça allait vite....... odeur de frais
puis vint LA machine... suffisait pas de tourner le bouton, mais quand même, quelle libération !!... j'aimais (j'étais petit fille alors on le devine..) écouter le final du chant de l'essoreuse qui me rappelait la musique des tramways de Lille, quand on allait dans la famille!!.......
Ma grand-mère a toujours lavé à la main !
Je reconnais Maman avec "ma machine"... merci pour cette séquence nostalgie.
Belle Journée Ensoleillée, Bisous, Câlinous
Bel hommage à celles qui ont tant trimé toute leur vie sans les aides précieuses de l'électro-ménager. J'ai connu ce temps sans machine chez ma grand-mère maternelle, le linge étendu dans le verger. Jeune mariée, faute d'argent, j'ai eu une sorte de petit bac comme lessiveuse, et une essoreuse à part. Le premier lave-linge, quelle facilité, quelle fête !
En cette journée des femmes, je t'embrasse de tout mon coeur.
De magnifiques souvenirs, je me souviens de la vieille machine à maman avec le tordeur à la main... ça m'impressionnait tellement... il y a bien longtemps de ça... Bise, bon jeudi dans la joie et la tendresse!
Oui, les machines à laver le linge, plus que toute autre machine, ont libéré les femmes!
Bonne journée, très spéciale pour nous toutes.
Besos Bonheur
papa avait créé "une machine" pour maman dans les premiers temps, c'était une sorte de buttoir qu'on actionnait à la main dans une cuve remplie d'eau bouillante ... puis vint la machine à tambour accouplée à l'essoreuse ... il fallait aussi faire bouillir l'eau, la changer pour les rinçages ... puis vint l'automatisme tout complet où l'on mettait le linge sale qui en ressortait tout essoré et tout propre ...la femme avait gagné des droits pour vivre un peu plus légèrement son temps ... n'oublions jamais d'où nous venons ... il y a encore tant à faire ...
amitié et bonne fête à toutes
la vie de jadis...en ville un peu différent nous donnions le linge a laver a un lavoir...puis pour les petits vêtements j'ai connu années 50 une machine a laver installée dans la cave avec deux rouleaux a l'extérieur pour essorer :)
la cave était chauffée par la chaudière au charbon :)
j'ai jamais eu de machine a laver suis toujours allée a la wasserette :) plus simple
bonne fin de journée ☺☺
Oh, les souvenirs d'enfance !
Le dur labeur des laveuses, la volière du lavoir que nous
côtoyions en toute désinvolture, perchées sur nos vélos,
puis l'arrivée de la grosse machine gris acier et enfin,
nos discrètes laveuses électroniques ...
meilleures alliées de toutes les femmes de la terre qui ont
le privilège de ne même plus penser aux services qu'elles
nous rendent !
La journée de la femme m'énerve chaque année
mais c'est une réaction un peu capricieuse,
pardonnez-moi mes sœurs !!!
J'imagine à quel point ça ça a dû être une révolution. Je n'imagine pas ma vie sans ma machine à laver.
Ma belle-maman qui a 100 ans disait (quand elle n'avait pas perdu le sens des choses) de sa machine à laver le linge: mon bijou ! Pour elle, cela valait tous les diamants du monde ! Et j'ai beau avoir 42 ans de moins je pense comme elle ! Une famille de 5 personnes, les literies à changer toutes les semaines (deux lits à la fois) m'ont fait prendre conscience de travail de l'antan quand il fallait faire la lessive ! Je détache soigneusement mon linge de maison (nappes-serviettes) avant de les passer à la machine... et je lave les petites liquettes de corps en laine et soie de ma Bm à la main,
Merci Marie pour cette plongée dans l'Antan !
Je suis toujours émue par les lavoirs de pierre et ce qu'ils représentent de mains de femme fripées, usées, glacées, de dos courbés et éreintés...
La machine à laver est de toute évidence l'objet ménager le plus indispensable. Bises et bonne journée.
Quel gros travail c'était, je m'en souviens chez ma grand mère il y avait le lavoir au village et la lessiveuse dans la buanderie... Et puis arriva aussi la machine à laver "semi-automatique", il me semble me souvenir qu'il fallait enclencher le rinçage ou l'essorage, je ne sais plus trop mais je me souviens de la grandeur du moment et d'une certaine fierté. Doux week end Séraphine, à bientôt. brigitte
Je ne suis pas du tout nostalgique... loin s'en faut... du temps d'avant les machines... bien que nous l' ayions involontairement vécu un temps chez mes parents en raison d'une machine défectueuse...
Alors quand ils en ont racheté une (un maître achat), on est aussi resté devant jusqu'à la fin.
Hélas, ma maman comme moi, migraineuse et fragile du dos... avons toujours eu du mal avec les lessives.
Le sèche linge est aussi pratique en appartement...
Des souvenirs de ma grand-mère affluent à la lecture de votre texte. Je reconnais que sans machine à laver le linge, je serais complètement démunie. Je ne lave plus rien à la main..
Bonjour Marie et à toutes (car de "tous" on n'en voit pas!" et merci pour l'évocation de tous ces souvenirs et belles pensées.
Moi aussi j'ai vécu l'arrivée de "la Machine" et un souvenir d'enfant y reste lié, car on enlevait le tambour de la machine et on prenait une sorte de bain dans sa cuve transformée en baignoire improvisée!
Pour une famille de 5, 6, puis 7 enfants, qu'elle libération pour la maman!
Ma machine à bientôt 20 ans et c'est la seule de la maison à être aussi ancienne. Je n'ai plus de lave vaisselle, j'en suis à mon 3eme frigo et à la deuxième gazinière. C'est vrai qu'on peut laver les couettes avec les grosses au lieu de les laver dans la baignoire.
Et ce fut pour les femmes un beau progrès. Bises
Je me souviens de mon arrière grand mère qui , une fois par semaine, , partait au lavoir avec sa brouette pleine de linge. Elle avait sa place attitrée avec une caisse en bois pour d'agenouiller et un battoir en bois. C'était une autre époque !!
Je n'ai pas été très complète dans mon commentaire... Le seul souvenir que nous ayions gardé longtemps, des lessives d'antan, c'étaient des bassines... En fer blanc? Qui étaient grises d'ailleurs. Il y en avait de deux ou trois tailles. On m'y baignait même quand j'étais petite. Très petite. Impression de chaleur merveilleuse, dans la cuisine, près du poêle.
Et un chaudron en cuivre, déterré dans la forge de mes arrière-grands parents, après 14-18... Il a repris du service quand la fameuse machine à laver (Conord) est tombée en panne (elle se baladait dans la cuisine pendant l'essorage et on devait la retenir... J'ai souvent vu des lessives "rouïr" disait ma mère traîner dans le fameux chaudron que mes parents posaient sur le gaz, le dimanche...
On pendait aussi les lessives dans le jardin, et on a dû un jour en rentrer une précipitamment, car les chemises de mon père avaient gelé... Donc, j'ai quand même un petit aperçu sur ce qu'étaient les lessives à l'anciennes.
Et nos grands-mères avaient bien du courage... Et nos mères, quand elles aidaient à cette tâche...
Dans une bluette de Berthe Bernage dont le titre est "Mamie Soleil", il y a un personnage assez sympathique de "laveuse", Mme Esprit, une dame qui voit "clair" et qui dit que la vie de l'héroïne finira bien par fleurir... Comme sa lessive qui sera bien blanche après tout ce travail... Un joli roman d'ailleurs.
Merci pour ce très joli billet. Enfant, maman faisait la lessive tous les lundis. La grosse bouilloire sur la cuisinière et elle disait... je fais "une cuite", c'est-à-dire qu'elle lavait le blanc. Ensuite, elle renversait l'eau dans l'évier mais la bouilloire était lourde. Lorsque je rentrais de l'école, la buée coulait sur les vitres de la fenêtre alors maman ouvrait la fenêtre et j'avais froid en hiver. Que de souvenirs. Merci.
Un très beau "bonheur du jour" puisqu'il a changé la vie (déjà et toujours) laborieuse des femmes... Je n'ai pas connu ça, ma grand-mère a eu très tôt une machine à laver (petit modèle dans la baignoire) mais quand je passe devant d'anciens lavoirs mes pensées s'envolent et je pense aux souffrances de ces lavandières mais aussi à leurs rires et à leurs chants malgré la dureté du travail...
Merci de faire affleurer ces souvenirs, je vous embrasse....
L'Antan à la fois proche et si loin... des souvenirs en vrac.., certains encore très précis...
Des gestes du passé, des habitudes de vie rythmée par les heures du jour, puis ceux de la semaine puis, des mois et des saisons, charmante ronde de la vie...
J'ai aussi des évocations comme cela, qui nous étonne aujourd'hui et pourtant hors toute nostalgie, les faisant remonter jusqu'à nous,ces souvenirs sont un ravissement...
souvenirs :
http://www.mirebalais.net/article-21879342.html
Je crois que parmi toutes les machines qui existent, c'est la seule dont je ne pourrais pas me passer... :)