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SE SOUVENIR / L'antan

  • Les vases.


    Depuis bien longtemps le désencombrement est à l’œuvre. Dans la maison, rares sont les objets dont il n’y aurait pas un usage plus ou moins régulier et même, en y réfléchissant au moment où j’écris ces mots, je me rends compte que tout ce qui est là me sert. Il n’y a plus rien que je garde pour garder, parce que je n’ose pas jeter ou donner, parce que ça peut toujours servir, parce que quand même – quand même quoi ?, je ne sais pas -, pas plus qu’un objet cassé qu’il faudrait penser à réparer ni un vêtement devenu trop petit mais qui pourrait être porté plus tard, on ne sait jamais.
    Me connaissant et sachant aussi comme j’aime les objets qui ont une histoire, la très vieille dame qu’il a fallu aider à vider le lieu où elle a vécu de longues années, m’a dit en souriant : « Vous qui aimez les jacinthes, vous pourriez prendre ce petit vase en souvenir de moi. J’aimais y mettre les oignons de jacinthes, chaque hiver. Il est très pratique. D’autant qu’on n’a jamais assez de jacinthes. ». Puis : « Et vous pourriez prendre ce grand vase-ci qui ressemble à celui que votre Maman utilisait pour les glaïeuls. Il me servait aussi pour ces fleurs. Cela vous en fera deux mais comme cela, elle et moi, nous continuerons à voisiner… Et puis, les glaïeuls, c’est comme toutes les fleurs, c’est tellement agréable d’en avoir un bouquet à la maison. »

  • Plage des Sablettes, lectures et relecture, ces voix qui furent des babils d’enfants.


    Plage des Sablettes : Après avoir bien marché le long de la corniche, arriver à cette grande plage des Sablettes où la mer brasille dans le soleil, prendre un café au Provence en regardant les Deux Frères, solides rochers ancrés dans la mer depuis toujours et rester simplement là, devant l’horizon.

    Lectures : « De notre monde emporté », de Christian Astolfi et « La route des Indes », de Simone van der Vlugt et relire encore une fois, sans se lasser, « Noces suivi de L’été », d’Albert Camus.

    Voix : En entendant la maison retentir de ces voix d’adultes, graves et posées, se souvenir comme elles étaient des babils d’enfants.