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Dans le creux de la nuit.

Dans le creux de la nuit, rester un long moment sur le petit banc. Ce n’est que quand le souffle a pu revenir qu’on se lève pour aller prendre sur une étagère du bureau Fahrenheit 451 de Ray Bradbury. On en relit quelques phrases, à la fin, quand Montag, le pompier qui fût brûleur de livres s’apprête à devenir un Homme-livre et a pris la route avec d’autres êtres humains.
Ce que dit Granger, un de ses compagnons de route : « Mais même quand nous avions accès aux livres nous n’avons pas su en profiter. Nous avons continué à insulter les morts. Nous avons continué à cracher sur les tombes de tous les malheureux morts avant nous. Nous allons rencontrer des tas de gens isolés dans la semaine, le mois, l’année à venir. Et quand ils demanderont ce que nous faisons, vous répondrez : nous nous souvenons. C’est comme ça que nous finirons par gagner la partie. Et un jour nous nous souviendrons si bien que nous construirons la plus grande pelle mécanique de l’histoire, que nous creuserons la plus grande tombe de tous les temps et que nous y enterrerons la guerre. Allez, pour commencer, nous allons construire une miroiterie et ne produire que des miroirs pendant un an pour nous regarder longuement dedans. » (1)
Puis ce que Montag décide de porter en lui, « bien à l’abri » en lui, simplement le temps de la marche du matin en compagnie de Platon, Marc-Aurèle, Swift, Aristophane, Gandhi, Bouddha, Confucius, Thomas Love Peacock, Thomas Jefferson, Lincoln, Matthieu, Marc, Luc et Jean (2) : « Des deux côtés du fleuve était l’arbre de vie qui porte douze fruits et donne son fruit chaque mois ; et les feuilles de cet arbre sont pour guérir les nations. » (3)


(1) Ray Bradbury : Fahrenheit 451, Ed. Denoël, Présence du Futur, 1995, p. 196
(2) Id., p. 211
(3) Citation de l’Apocalypse de St Jean, chap. XXII, 2, in Ray Bradbury : Fahrenheit 451, Ed. Denoël, Présence du Futur, 1995, p. 213

Commentaires

  • Des soucis de santé Marie ?
    Néanmoins bon WE

  • Lire le jour, lire la nuit, tout un travail de mémoire en effet.

  • Bonjour Bonheur du jour, tu me donnes envie de relire ce roman. Merci pour ce message d'espérance. On en a bien besoin. Bonne journée.

  • " Nous y enterrerons la guerre..." Belle utopie !

  • Magnifique passage, qui me donne envie de relire le livre. J'espère que vous allez bien.

  • Texte saisissant. Merci de ce salutaire rappel à l'ordre, Marie.
    Je pense à vous,

    ANNE

  • Merci pour cet extrait Marie. Prends bien soin de toi. Claudie.

  • Toujours de circonstance, ce texte fort....

    Bonne fin de semaine

  • Texte important s'il en fut et très beau film dans l'adaptation.... Que la journée soit douce....

  • Si seulement cela pouvait être vrai!
    Belle journée

  • un livre si magnifique que comme vous il m'arrive de le rouvrir et de piocher

  • Puiser dans les livres les forces qu'il faut pour ces temps-ci, où la lecture me devient plus que jamais ressource vitale.

  • Ben oui... Et c'est justement à cause de cela que je pense que rien ne changera jamais. Car depuis le temps que nous avons des sages qui nous adressent des messages fulgurants, la guerre et l'intolérance ont-elles cessé ? Le mal existera toujours pour inciter au bien et faire écrire (et lire) dessus ; et le bien sera toujours la résultante d'un mal qui a fait trop mal. C'est le lot de toute existence terrestre.

  • avec 1984 de Orwel c'est un des livres qui m'a marqué réellement
    besos
    tilk

  • Hello, merci pour cette lecture. Bon dimanche.

  • Tu nous donnes envie de lire et relire. Je te souhaite une bonne semaine.
    Bises

  • Bonjour, Marie,
    et Alain Planes, connaissez-vous Alain Planes dans les "Sonates de Haydn" avec les illustrations de Barcelo sur les pochettes?
    Bonne journée, Marie, à bientôt
    Liliane B.

  • Je n'ai pas lu ce livre, par contre j'ai 1984 de Orwel dans ma bibliothèque et je ferais bien de le lire car jamais lu et il m'attend sur l'étagère. Bonne soirée et merci.

  • Se souvenir, garder présentes ses racines, ...

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