Prendre la route de bon matin pour l’Hôtel de Caumont à Aix en Provence, visiter et la belle demeure et les collections du Prince de Liechtenstein.
Au passage, saluer la montagne Ste Victoire, et par la même occasion Charles Juliet.
Entrer dans l’Hôtel, prendre les billets, prendre le temps de boire un café dans le salon des Putti, où le rose poudré dispute la préséance au rose tendre et au rose fuchsia. Tout est beau ici, et si calme.
Admirer ensuite toutes les toiles exposées. Il y a peu de monde. On peut stationner devant les tableaux et bavarder tranquillement. On voit en vrai la belle Vénus de Cranach l’Ancien et plein d’autres tableaux de Rubens, Van Dyck, Vigée Lebrun…
En sortant, une halte à la librairie pour choisir quelques cartes qu’on enverra ici ou là.
Rejoindre ensuite le cours Mirabeau où on déjeunera.
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Le tableau du jour : La liseuse, de Vuillard.
A la bibliothèque, récupérer les livres réservés sur l’œuvre peint de Vuillard. Cela fait déjà quelque temps qu’on recherche ce tableau où une jeune femme, avec un corsage bleu, lit. On voudrait le revoir.
On emporte le précieux paquetage et, sur le banc, juste dehors, on feuillette les ouvrages. On retrouve le tableau dans un ouvrage publié par Flammarion, Les maîtres de la peinture. C'est formidable, les bibliothèques !
Il est là, page 32. C’est bien cela. Il est familier, ce tableau, mais on n’a pourtant pas le souvenir de l’avoir jamais vu en vrai, dans un musée. Elle est familière, cette jeune femme courbée sur son livre, un gros livre avec des images, qu’elle a plié pour pouvoir le tenir d’une main. L’autre main est posée, paume ouverte, sur le haut de ses cuisses. Elle a croisé ses jambes. Elle porte un corsage bleu ciel et une jupe assortie qui se confond, elle, avec le tissu du fauteuil, du genre crapaud. La porte est fermée derrière elle. Tout est si calme. Elle semble si concentrée sur sa lecture : rien ne la fera bouger sans doute, et surtout pas la lumière du jour qui, on n’en doute pas, déclinera jusqu’au moment où il lui faudra quand même penser à allumer une lampe. Mais elle aura fini son livre, peut-être, et se lèvera en s’étirant.
C’est incroyable que dans un format si petit, 35 x 25 cm, un peintre puisse rendre toute cette intensité. On aime vraiment Vuillard. Sur le livre, il est marqué : « collection particulière ». Il faut souhaiter que ce tableau soit chez des gens qui aiment lire.