Envoyer à quelqu’un qui habille les arbres de longs cache-cols de laine deux paquets remplis de pelotes jaunes, rouges, bleues, ou autres multicolores.
Elles attendaient dans un carton, se sentant inutiles. Les voilà au cœur de l’action, et on les imagine au milieu de multiples petites mains laborieuses.

Désormais, on ne longe plus la plage pour rentrer. Pour la voir, il faut faire un détour. Après une longue journée, a-t-on le courage de le faire, ce détour et de retarder d’autant le moment où on arrive à la maison ? D’autant qu’il faudra préparer le repas, étendre la lessive, nettoyer le bento. Ce n'est pas parce qu'on rentre qu'on se pose tout de suite.
Allez, oui, on y va : il fait tellement beau. On longe la Corniche de Tamaris jusqu’au bout et on s’arrête devant la plage des Sablettes. On sort vite et on rejoint le sable à grandes enjambées. Puis on enlève les chaussures, on retrousse le pantalon, et on va mettre les pieds dans l’eau. Les doigts de pieds frétillent. Il faudra penser à toujours laisser un chapeau de soleil dans la voiture.