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  • Lecture du matin : Camus.

    Si le soir on aime se plonger dans des romans de toutes sortes et partir ainsi soit dans un autre siècle soit dans un autre lieu à la rencontre de personnages de fiction plus authentiques parfois que des personnes réelles, le matin, il s’agit plutôt de trouver des graines pour nourrir la journée à venir. On lit alors des essais, des poèmes, de la philosophie ; on feuillette également des livres avec beaucoup d’images, comme ceux présentant les œuvres de peintres ou des jardins et des maisons d’écrivains.
    Depuis plusieurs matins, on passe un instant avec Camus puisqu’on a pu emprunter à la médiathèque un gros album, très lourd : Camus, solitaire et solidaire.
    On s’appuie sur Camus depuis de très longues années, comme sur d’autres qui sont forts aussi. Le lire, c’est s’enrichir. Le lire, c’est se recentrer. Le lire, c’est se redresser.

    « Je sais maintenant que je vais écrire. (…) Mais moi c’est de mes bonheurs que sortiront mes écrits. Même dans ce qu’ils auront de cruel. Il me faut écrire comme il me faut nager, parce que mon corps l’exige. » (Carnets).

  • La question du lundi : rire de soi-même.

    Il arrive souvent que, bien qu’on fasse du mieux qu’on peut, ce qu’on a fait soit bancal. Le gâteau est trop cuit ; le pull tricoté avec amour est un peu grand ; le café servi dans une jolie tasse coule sur la soucoupe ; on s’adresse à quelqu’un en se trompant de prénom ; on est un peu distrait et, comme le roi Dagobert, on a mis son gilet à l’envers. Il fut un temps où ces choses nous projetaient vers la colère car on avait mis la barre haute ; trop haute : il fallait atteindre la perfection en toutes circonstances.
    Maintenant, on rit volontiers de soi-même.

    Et vous aujourd’hui lundi, demain mardi, et les jours suivants aussi peut-être, allez-vous rire de vous-même ?