Un soir dernier, au moment d’un dîner entre copines à L’Endroit, à Sanary, on avait dit, alors que la conversation portait sur les tisanes, qu’on n’avait plus de verveine.
Quelques jours plus tard, une amie nous en donne.
On la ramène à la maison en bateau.
L’après-midi, parce qu’on a le temps, en écoutant les sonates de Mozart, une tasse de verveine tout près, on avance bien dans la couverture de bébé qu’on veut donner lundi à la prochaine réunion de tricot-thé.
La vie est simple.
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Moisson.
Faire de nouveau de la marmelade d’oranges amères. Étiqueter les pots « Marmelade d’oranges amères du jardin de A., à Hyères – Février 2017 ».
Commencer à donner les pots.
Étendre le linge dehors, au soleil.
Tenir une petite fille par la main et l’écouter parler.
Lire quasiment d’une traite un roman policier d’Anne Perry et se transporter à Londres au XIX° siècle.
Faire le repassage en s’appliquant et en écoutant à la suite plusieurs versions du Quatuor de Ravel qu’on aime tant.
Terminer le châle rose qu’il faudra bientôt envoyer à sa destinataire.
Écouter longuement une amie qui souffre dans sa chair et ensuite lui parler doucement pour lui donner du courage dans sa vie de lutte.
Autour d’une belle tablée dominicale, partager les différentes façons de cuisiner le bœuf-carottes.
Sur la plage des Sablettes, penser à bien respirer.
Parler avec quelqu’un des chansons que nos mères écoutaient quand elles étaient jeunes.
Avoir le temps d’aller un après-midi au groupe de tricot-couture. Montrer l’avancement de la couverture pour bébé ; apprendre alors qu’une amie va être grand-mère et lui dire : « Alors, je te la donnerai. »