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  • Moisson.

    Pouvoir sortir.
    Aller chercher des pommes et des poires au producteur qui descend des Alpes. Parler poires : les comices, les louise-bonne, les conférences, …
    Récupérer la commande de livres à la Librairie Charlemagne : Une nuit, de Trinh Xuan Thuan, Chambre avec vue sur l’éternité, de Claire Malroux, Glaneurs de rêves, de Patti Smith. Et, malgré tout, choisir un agenda 2018.
    A la boulangerie, prendre la première pompe à l’huile de la saison.
    A la maison,
    terminer la série de marmelade ; cette fois-ci, oranges et citrons de Hyères.
    écrire plusieurs cartes de Noël.
    acheter des chaussettes sur le site de Berthe aux grands pieds.
    admirer le bouquet d’anémones qui s’épanouit et l’amaryllis qui est presque en fleurs.
    poursuivre la lecture de la biographie de Mme de Sévigné.
    monter et descendre l’escalier sans avoir à se tenir.

  • Qui a Rondeurs des jours ?

    Parmi tout ce qu’on pourrait glaner de citations dans le livre de Gilles Vernet, Tout s’accélère, on choisit de relever celle de Giono, extraite de Rondeurs des jours. Quand on la rencontre, cette citation, on se réjouit car on aime Giono. On aime beaucoup Giono. Le lire est un plaisir et partager sa lecture en est un aussi.
    La voici :

    « Les jours commencent et finissent dans une heure trouble de la nuit. Ils n’ont pas la forme longue, de celle des choses qui vont vers un but: la flèche, la route, la course de l’homme. Ils ont la forme ronde, cette forme des choses éternelles et statiques : le soleil, le monde, Dieu. La civilisation a voulu nous persuader que nous allons vers quelque chose, un but lointain. Nous avons oublié que notre seul but, c’est vivre et que vivre nous le faisons chaque jour et qu’à toutes les heures de la journée nous atteignons notre but véritable si nous vivons. »

    C’est le début, si on se souvient bien, de Rondeurs des jours. On veut alors reprendre le volume dans la bibliothèque ; on suit tous les titres de Giono du bout de l’index mais, brutalement, on passe à Giraudoux. De Rondeurs des jours, point ! C’est la stupéfaction… Mais où ce livre est-il donc passé ? Que celui ou celle qui l’a emprunté se signale. Merci ! Entre temps, on a eu le plaisir de le commander à la Librairie Charlemagne. Mais quand même….