Déjeuner en terrasse à Sanary, à l’Endroit, avec des amies.
Chanter.
Faire le pain.
Arroser abondamment les plantes de la terrasse, assoiffées car le mistral les a asséchées.
Au fur et à mesure de la lecture de Où vont les vents sauvages, de Nick Hunt, noter les noms des vents cités. C’est une liste qui est comme un poème.
Ecrire plusieurs pages.
Recevoir un mail de quelqu’un qui a lu Avec la vieille dame et a beaucoup aimé.
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Rencontrer des personnes gentilles.
La Médiathèque de Sanary n’ayant pas encore rouvert des portes, on a un rendez-vous un jour précis à une heure précise pour récupérer les livres qu’on a demandé à emprunter via un formulaire rempli sous word, téléchargé puis envoyé par mail, sur lequel il était important de préciser les cotes des livres, ce qui a nécessité de consulter sur le site le catalogue de prêt.
On arrive. Une bibliothécaire, seule à l’accueil, reçoit les lecteurs, coche leur nom, va chercher sur une grande table les tas de livres retenus entre eux par un élastique et, entre temps, répond au téléphone qui n’arrête pas de sonner. Au moment de récupérer les livres, las, il n’y en a qu’un, les autres étant soit déjà pris soit en quarantaine et la bibliothécaire est désolée. Comme elle a remarqué qu’en attendant on a regardé le livret des nouveautés, elle suggère non seulement qu’on en choisisse un ou deux mais aussi qu’elle regarde s’il n’y en aurait pas de disponibles, on ne sait jamais et dans ce cas elle verra s’il est possible de les descendre, tout ceci si on veut bien attendre, bien sûr. Bien sûr, on attend. On regarde le livret, on remplit une fiche de prêt à la main, on se désinfecte deux ou trois fois les mains puisqu’on a touché le livret, le stylo, on les a pris, on les a reposés, on les a repris… Et toujours les lecteurs qui arrivent, qui repartent, le téléphone qui sonne. On pose la feuille de prêt et la bibliothécaire de décider de voir ce qui est disponible parce qu’on ne va pas repartir avec un seul livre quand même. Elle consulte le catalogue, se réjouit de découvrir que certains sont disponibles, appelle le secteur adulte, garde le téléphone le temps des vérifications, accueille un ou deux lecteurs, donne un ou deux paquets de livres, fait patienter les uns, répond aux questions des autres et enfin raccroche. Une bibliothécaire descend du 2ème étage et on repart avec Van Eyck par le détail, Morandi ou l’abstraction du réel, Camilla Grebe : L’archipel des Lärmes et on a réservé Gérald Tenenbaum : Reflet des jours mauves, Le Clézio : Chanson bretonne suivi de L’enfant et la guerre, et Café maison de Keigo Higashino.
Il n’y a pas à dire, ces bibliothécaires, elles aident à vivre.